Les 3 moineaux auvergnats ... à l'oreille
Comment les identifier les yeux fermés
Description et comparaison détaillées de leurs manifestations sonores

Table des matières

Moineaux friquet (gauche et droite) et domestique (mâle, au centre) - Romain Riols, 2016

Moineaux soulcie - Romain Riols, 2003

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Généralités

Systématique

Espèces "conirostres" comme les fringillidés, nos moineaux appartiennent à la famille des "passéridés" (une cinquantaine d'espèces connues dans le monde, dont celles du genre "Niverolle").

On se limite ici aux 3 espèces présentes toute l'année en Auvergne :

  • Moineau domestique (Passer domesticus),
  • Moineau friquet (Passer montanus),
  • Moineau soulcie (Petronia petronia).

Caractéristiques notables

  • Silouhette plutôt compacte, à queue relativement courte, et tête robuste ; bec robuste et conique, aux mandibules tranchantes, adapté au décorticage et/ou à l'ouverture des graines de taille petite à moyenne (jusqu'au grain de blé environ),
  • Régime alimentaire végétarien, et plus spéficiquement granivore la plus grande partie de l'année (ce qui leur permet d'être sédentaires la plupart du temps), mais à la belle saison, les adultes capturent de nombreux insectes (notamment des orthoptères de bonne taille) pour eux-mêmes et pour leur poussins.
  • Espèces nettement coloniales, et aussi plus ou moins commensales de l'homme, appréciant à la fois les cavités artificielles fournies par les bâtiments, anciens ou plus modernes, voire les nichoirs, et les graines en tous genre des plantes potagères et des céréales cultivées, même si ce n'est pas de manière exclusive (pour le gite comme pour le couvert).
  • Et comme la plupart des passereaux :
    • Vol de transit ondulant, alternance de montées avec battement vigoureux, et de descentes, ailes fermées,
    • Pattes à 4 doigts "anisodactyles" : 3 doigts dirigés vers l'avant, et 1 vers l'arrière (adaptation au perchage),

Références générales

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Détails sonores par espèce

Après rappel de quelques particularités de l'espèce (abondance, milieux de prédilection, statut en Auvergne, régime alimentaire, biologie de reproduction, moeurs particulières, identification visuelle, ... etc), on trouvera ci-après pour chacune d'elle, et pour chacun de ses types de manifestation sonore (cri, chant, et même tambour, martellement, pour les pics ...), des échantillons sonores aussi typiques que possible, avec dans l'ordre, pour chacun d'eux :

  • un lecteur audio pour l'écouter en direct (attention : soyez patient, car selon votre navigateur, ou la vitesse de votre connexion internet, il se peut que vous deviez attendre un petit moment avant de pouvoir jouer tous les enregistrements),
  • une description rapide, à base d'adjectifs et de qualificatifs abrégés, sans accents ... et/ou d'onomatopées (Cf. glossaire ci-dessous pour la signification des abréviations),
  • la liste des autres espèces présentes en arrière plan, à deviner d'abord (quiz !) avant de cliquer sur le petit oeil Montrer : chaque espèce est signalée par un code à 5 ou 6 lettres (3 premières lettres du genre français et 3 premières de l'espèce en général, mais 'Sp' quand l'espèce est inconnue) ; espèces en gros par ordre d'apparition, sauf les autres espèces du groupe, à la fin de la liste,
  • le lien vers la page de l'enregistrement source sur xeno-canto.org, qui vous permettra entre autre de télécharger l'enregistrement sur votre ordinateur si vous voulez le décortiquer tranquillement (via Audacity par exemple), ou d'obtenir quelques informations sur son auteur, ou le lieu où il a été "mis en boîte" par exemple.

N.B. Faute de temps, les enregistrements sources n'ont pas été coupés et / ou remontés, ce qui aurait permis d'isoler plus précisément les manifestations sonores ciblées ; à vous de les retrouver : la plupart du temps, c'est la première qu'on entend, mais parfois non ; dans ce cas, fiez-vous à la colonne 'Description', qui liste ces manifestations dans l'ordre d'apparition (Cf. glossaire pour leur nom de code : cr, ch, crch, t, m).

Glossaire / Abréviations

Signification des codes et abréviations utilisés dans la colonne "Description" des tableaux ci-après (N.B. Cliquez sur les '?' dans l'entête de cette colonne pour revenir directement ici si vous avez un trou de mémoire ;-).

  • accel : accéléré,
  • ad : adulte,
  • age : âgé (pour un poussin = en fin d'élevage),
  • agress : agressif, agression,
  • ailes : bruit d'ailes, à l'envol ou au passage,
  • al : alarme,
  • alim : alimentaire,
  • ch : chant(s),
  • comm : communautaire, en groupe,
  • cp : couple,
  • cr : cri(s),
  • crch : cri(s) similaire(s) au(x) chant(s) et/ou réciproquement, on ne sait pas décider si c'est un chant ou des cris, ou bien c'est un mélange des 2 (plusieurs individus),
  • crec : crécelle (son mat, sec, rêche répété rapidement),
  • debruit : enregistrement duquel on a soustrait une estimation du "bruit de fond" (au mieux générateur de silences étranges, souvent assez déteriorant),
  • deter : enregistrement déterioré par un traitement numérique quelconque (Cf. fph, debruit, ou autre), qui empêche ou complique la reconnaissance d'une ou plusieurs espèces, par ex.,
  • disp : dispute,
  • doppler : effet Doppler (la hauteur des sons émis par un oiseau en rapprochement augmente, et quand il s'éloigne, elle diminue),
  • dort : dortoir,
  • doul : douleur,
  • elec : électrique,
  • envol : action de s'envoler,
  • extr : extrème (pour une alarme, par ex.),
  • fele : fêlé,
  • fph : enregistrement filtré passe-haut (basses fréquences supprimées ou atténuées),
  • gagn : gagnage = en train de se nourrir,
  • imit : imite,
  • ind, indiv : individu,
  • inq : inquiétude,
  • intim : intime (couple),
  • jq : juvénile quémandant,
  • juv : juvénile,
  • jvq : juvénile volant quémandant,
  • liq : liquide,
  • m : martellement(s),
  • par : parade,
  • pose : posé (= pas en vol !),
  • poss : possible,
  • pours : poursuite,
  • prob : probable,
  • pul : pulli = poussins (au nid si nidicoles),
  • rep : réponse, se répondent,
  • roule : roulé,
  • t : tambour (pour les pics, et les grands singes ;-),
  • tous : tous (les types de cris, par ex.),
  • tril : trille (alternance très rapide de 2 notes à hauteurs différentes ; un peu comme une crécelle, mais en plus tonal, mélodique),
  • typ : typique, représentatif de l'espèce (pour un cri, un chant, un tambour),
  • vibr : vibré, vibration,
  • vol : en vol,
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Moineau domestique (Passer domesticus)

Très commun, présent partout à proximité de l'homme où il trouve des graines ou à défaut diverses "miettes féculentes" d'origine anthropiques ; on le trouve donc :

  • en campagne, dans les hameaux et villages, le plus souvent au voisinage des fermes où on élève des animaux domestiques (volailles surtout),
  • en ville, dans les quartiers où les humains mangent ou vendent de la nourriture (restaurants, hypermarchés, parcs, ...),
  • et bien sûr ... sur les mangeoires depuis 2 ou 3 décennies.

Régime alimentaire très granivore donc, mais au printemps, il apprécie également toutes sortes d'insectes, même de taille respectable (jusqu'aux criquets, hannetons, sauterelles, ...), et en nourrit aussi ses poussins.

Généralement sédentaire.

2 à 3 pontes annuelles, entre avril et août.

Le nid est une boule parfois imposante de foin et d'herbes sèches, installé en général de manière peu discrète dans une cavité artificielle d'un mur, sous un toit, sous des tuiles, ou même dans un nichoir dont il déloge même les mésanges charbonnières.

Au fil des nichées successives, les juvéniles émancipés s'assemblent en troupes de plus en plus importantes au voisinage de leur lieu de naissance au cours du printemps et de l'été, bientôt rejoints par les adultes qui ne se reproduisent pas, puis plus tard par ceux qui ont accompli leur "devoir perpétuateur".

Hors saison de nidification, les moineaux domestiques s'assemblent en dortoirs de taille très variable dans des buissons et autres haies denses, en particulier à feuillage persistant, et parfois plus haut dans les arbres ; entre l'arrivée des premiers couche-tôt et l'endormissement général, on assiste alors à un concert dense de piallements émaillé de quelques accents plus individuels.

Espèce coloniale : dans la campagne anglaise, une étude a constaté que les colonies ne comptaient que 10-15 couples vivant de manière assez isolée des autres colonies voisines, centrées chacune géographiquement et socialement sur un noyau de quelques couples à "vieux" mâles, et que les couples de chaque colonie synchronisaient leurs pontes probablement grâce aux parades collectives habituelles à l'espèce.

A la faveur des transports de marchandises, et grâce à ses capacités d'adaptation, voire "d'incustation", notre "piaf" ou "Pierrot" colonise peu à peu la Planète : il a par exemple débarqué en Amérique du nord au milieu du XIXème siècle, et s'est également installé plus ou moins récemment en Nouvelle-Zélande, aux Iles Féroe, aux Philippines, en Afrique du Sud, à Hawaï, à l'embouchure de l'Amour, ... etc.

En Auvergne, l'indicateur STOC-EPS le donne stable depuis le début des années 2000 ; idem au Royaume-Uni, après le fort déclin des années 70 et 80 (il resterait 1/4 des effectifs estimés dans les années 70) ; à l'échelle de l'Europe, le schéma d'évolution est très similaire à celui du Royaume-Uni depuis les années 80.

Identification :

  • Silouhette robuste, trapue ; 10% plus grand et lourd que le Verdier d'Europe par exemple ; fort bec brun à brun jaunâtre (sauf chez le mâle au printemps) prolongeant une tête robuste ; nuancier de couleurs proche du Friquet : brun chocolat à olivâtre, chamois, gris, blanc jaunâtre,
  • mâle : tête apparaissant habituellement plus "longue" que chez le Friquet, à dessus plus "plat" ; joue grise sans tâche, oeil largement cerné de noir, bavette noire s'étendant sur le haut de la poitrine en "se désagrégeant", calotte et nuque brun olive, virant au gris au printemps, bec noir au printemps ; dos, croupion, sus-caudales gris assez unis ; dessous, flancs et ventre gris vaguement striés ; manteau, ailes et queue brun chaud à brun chamois largement striés de gris, noir et chamois
  • femelle : plus terne et discrète, globalement plus chamois" que le mâle, tête dans les mêmes tons avec un long et large sourcil plus clair au dessus et en arrière de l'oeil,
  • juvénile : très similaires à la femelle ; la présence de commissures jaunes au bec permet de l'en distinguer pendant quelques semaines.

Références spécifiques :

Chant du Moineau domestique (Passer domesticus)

Début des chants en février, fin assez tard en été.

Les mâles chantent la plupart du temps à l'entrée, ou à proximité immédiate d'une cavité de nidification, souvent donc à plusieurs puisqu'au sein de leur petite colonie, mais parfois seuls selon les allées et venues du groupe.

On ne peut guère parler de phrase : le chant du Domestique est en effet plutôt une séquence plus ou moins ininterrompue de cris, parfois bien rythmée sous le coup de l'excitation, parfois plus décousue, comme si l'ennui semblait s'installer.

Selon le niveau d'excitation, et probablement le goût ou les capacités du chanteur, 1 seul à plusieurs types de cris sont utilisés dans le chant :

  • le "tchîrp" ou "tchîlp" our "tchî-irp" ou "tchî-ilp" ou ses nuances diverses (plus ou moins disyllabiques) constituent la base universelle qu'on retrouve partout chez tous les individus, et dans toutes les "mélopées", surtout dans les instants de calme ; souvent répété sans fin, sur un rythme variable, voire même parfois par doublets,
  • quand l'excitation monte, en présence de l'élue (ou de la candidate) ou de mâles concurrents, voire dans les phases de parades sur-excitées ou plusieurs mâles se disputent autour d'une femelle, des nuances plus éloignées de la moyenne, et souvent d'autres cris du répertoire sont intégrés au chant et alternent en rythme avec les "tchî-ilp" : "tsiî" montants, "diûu" ou "tiûu" doux descendants ou bien tenus (à plat), ... etc, tous avec une certaine tendance disyllabiques "swinguée" (1ère syllabe plus courte que la 2nde), et aussi de "trt" ou "drt" gutturaux presque "rotés", des roulages "trrrrt" agressives, ... etc.

Selon le poste de chant, sur un fil ou un arbre bien dégagé, à l'entrée de la cavité, ou même carrément à l'intérieur de celle-ci, le rendu sonore de ce chant peut être tour à tour très clair ou très étouffé, assez métallique et aigu, parfois très proche des cris de quémande des poussins au nid (comparer par ex. le chant XC374320 et les cris des poussins XC448573 ci-dessous).

Confusions possibles :

  • comme indiqué ci-dessus, les cris des poussins au nid,
  • le Moineau friquet a un chant le plus souvent très proche, difficile à différentier ; dans les secteur où les 2 espèces cohabitent, il faut rester prudent ; parfois cependant, on y retrouve ce côté sec et nasal typique, absent chez le Domestique ...
  • en période nuptiale, le Pinson des arbres émet parfois des "tchîlp" un peu liquides, bas, portant peu (exemple), qui peuvent troubler dans un arbre proche d'une maison.

Enregistrement

Description (?)

Autres espèces

Source

ch typ 2 3 ind XC349815
ch typ 2 ind
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XC381202
ch typ
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XC438428
ch typ excite XC449555
ch typ fph deter
Montrer
XC380358
ch typ par excite cr gutt
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XC239375
ch aigu
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XC380687
ch aigu debruit
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XC374320
ch calme puis excite
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XC151150
ch par comm excite
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XC344336

Cris du Moineau domestique (Passer domesticus)

Le répertoire du Domestique est assez étendu, et les nuances et variantes des cris types sont nombreuses :

  • les "conversations ordinaires" au sein d'un groupe vaquant à ses occupations alimentaires ou en pré- ou post-dortoir calme sont peuplées des variantes les plus simples du "tchîrp" ou "tchîlp",
  • la colère, l'agressivité face à un congénère donnent lieu à des roulades dures et nasales "trrrit" ou "truuut", longues (parfois plusieurs secondes), souvent l'oeuvre d'un seul individu, ou de 2 qui s'affrontent ... mais parfois de plusieurs qui se livrent à un véritable autant que court pugilat, au sol, dans un buisson, ou sur un toit ; cette roulade semble aussi pouvoir être dirigée vers un prédateur potentiel des poussins au nid, lorsque les adultes sont prêts à les affronter ; on l'entend aussi parfois, sous des formes courtes ou longues, alors qu'un oiseau semble inquiet ; et le court "tu-rit" de vol n'en est pas très éloigné,
  • lors de certaines bagarres, on entend aussi des "kcheîii" ou "kweïi" traînants, stridents, rapeux, assez déchirants, à l'unité, ou voire en roulades, lorsqu'un individu en tient un autre du bec par une aile par exemple, lui faisant sans doute mal (pas trouvé d'ex. sur xeno-canto.org),
  • l'inquiétude provoque des "tsîiu" plus discrets, plus soufflés, ou des variantes dissyllabiques du genre "tsi-vu" ...
  • l'alarme depuis un perchoir (présumé) sûr est sonnée par des "twaï" ou "kwaï" ou "tiê" ou "kêv" sonores, nasaux (humain, chat, ...), souvent doublés, mais aussi à l'unité, en petites séries rapides, ou même, à l'extrème, en petites roulades, par un ou plusieurs membres du groupe,
  • l'alarme liée à un danger plus grave (épervier, ...) se signale par des "tiûuuuu" ou "tliûuuu" doux et légèrement liquides / roulés / vibrés, traînants et légèrement descendants, avec des nuances de hauteur correspondant peut-être à l'urgence (plus aigu = plus urgent ?) ; ces cris précèdent en général un envol précipité,
  • l'envol et son annonce plus ou moins inquiète (pas de danger, ou danger modéré) sont accompagnés de "thuîi" montants à volume croissant, répétés en alternance par les membre du groupe ; les oiseaux qui l'émettent sont souvent en vue, comme lançant une injonction interrogative au voisinage : "ça craint les amis, on y va ?!",
  • en vol de transit, des "kit" ou "ket" ou "kuit" ou des "kric" ou "ki-rit" ou "ku-ric", courts et plutôt nasaux, sont émis de-ci de-là, avec des accélérations du rythme lors des envols ou des "abuissonnages" (donnant parfois une petite "clameur" en "i" assez mate, lorsqu'on a affaire à un groupe de quelques dizaines d'invidus),
  • dans les parades, les bagarres, ou les poursuites en vol qui y préludent ou les suivent, on entend également des "trt" ou "drt" très courts, gutturaux, presque "rotés", signes de grande excitation,
  • lors des accouplements, on entend aussi des séries excitées de "tîiiiu" aigus, allongés, descendants,
  • ... liste probablement non exhaustive.

Il est à noter que très souvent, conséquence évidente des moeurs grégaires de l'espèce, on a affaire à un petit florilège plus ou moins varié de quelques uns des différents types de cris, et ce bien sûr, d'autant plus que le groupe est important : chacun peut avoir un commentaire ou une appréciation différente des circonstances !

Les "clameurs de moineau", caractéristiques des dortoirs en communauté, au lever ou au coucher, font ainsi et aussi partie de ce qui caractérise les moineaux : c'est souvent un charivari dans lequel on reconnait un fond dense de "tchîlp" classiques, avec des "vagues" plus intenses, fond sur lequel surnagent quelques "twaï" ou "kêv" d'alarme ou d'agressivité, à l'unité ou en doublets.

Les poussins au nid émettent à intervalles plus ou moins réguliers (très rapprochés lors des nourrissages) des "tchi-it" métalliques un peu traînants, souvent étouffés puisqu'émis de l'intérieur de la cavité contenant le nid, mais ressemblant beaucoup à certains chants simples, calmes, ... et très communs.

Enfin, il ne s'agit pas de cris, mais tout de même d'un "bruit" finalement assez typique, puisque produit par des oiseaux en groupe, et qu'on approche souvent de très près : le bruit dû à l'envol ou à l'arrivée dans un buisson d'une "volée" de dizaines d'individus, celui de l'air "brutalisé" par toutes ces ailes, ou des feuilles et branches du buisson, pareillement battues.

Enregistrement

Description (?)

Autres espèces

Source

cr al twai typ roul
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XC145563
cr al twai typ trliu XC449554
cr inq thui typ avant envol
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XC173498
cr inq thui typ avant envol XC443247
cr inq tsiu typ avant envol XC170194
cr pul typ nour XC448573
cr roul inq agress typ
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XC436230
cr al roul al twai
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XC425699
cr envol XC151143
cr inq tsiwu al twai XC377232
cr par accoup
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XC381853
cr pul XC197467
cr roul inq twai thui fph deter
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XC384490
cr comm dortoir
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XC132428
cr comm inq dortoir matin
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XC64882
ch typ par excite cr gutt
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XC239375
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Moineau friquet (Passer montanus)

Bien moins commmun que le Domestique, il est également moins commensal de l'homme que ce dernier, s'aventurant ou même vivant plus facilement en campagne cultivée et arborée, à quelque distance des habitations ; en Auvergne toutefois, on l'observe le plus souvent autour ou dans des villages ; il n'apprécie guère la ville, et fréquente moins souvent les poulaillers et autres élevages que son cousin.

Son régime alimentaire est plus insectivore aussi, et il dépend beaucoup moins des "graines cultivées", même en été et automne.

Plus "timide", moins adaptable et "culotté", il semble souvent vivre "en marge" de son cousin, lui laissant la place pour la nourriture ou le choix des cavités de nidification en cas de concurrence.

Il ne semble pas se livrer pas aux chahuts collectifs qu'on observe chez le Domestique en toutes saisons.

Sédentaire chez nous en Europe de l'ouest, il est migrateur partiel en Europe centrale, et franchement migrateur vers le sud / sud-ouest au nord de l'Europe ; en hiver, les friquets présents en Auvergne pourraient bien ne pas être tous des locaux ...

2 pontes annuelles, parfois 3, entre avril et août.

Le nid n'est généralement pas en boule comme chez le Domestique ; la coupe de brins végétaux divers est installée dans une cavité artificielle (trou de mur, ...) ou naturelle (arbre creux, ...), ou même dans un nichoir (et la Mésange charbonnière ne réussit pas toujours à s'imposer, obs. pers.) ; il peut également être installé dans des amas de branchages comme des nids de cigognes blanches, de milans noir, de corbeaux freux ... mais cela doit être rare.

Comme le Domestique, le Friquet niche en petites colonies, selon les disponibilités immobilières des arbres creux ou batiments dans un petit rayon d'à peine qq dizaines de mètres.

En automne, pour dormir, le Friquet s'assemble également en bandes plus ou moins importantes dans des buissons, plutôt dans des secteurs à l'abandon, à l'écart (jardins, carrières, friches ...) ; mais quand l'hiver arrive, il regagne des cavités artificielles ou naturelles, chacun de son côté, ou déjà en couples ou en tous petits groupes ; ces cavités sont d'ailleurs souvent et régulièrement garnies de foin pour cet usage non nuptial, et seront souvent utilisées pour la nidification, "dans la foulée".

En Auvergne, l'indicateur STOC-EPS signale un déclin de 20% depuis le début du siècle, mais depuis 2013-14, la baisse s'est brutalement accélérée en grand Limagne et surtout dans l'Allier (comparez par exemple les cartes de nidification 2018 et 2010) ; au Royaume-Uni, après l'effondrement des années 60, 70 et 80 (il ne subsisterait qu'1/25ème des effectifs estimés dans les années 60 !), et une certaine reconquête jusqu'à la fin des années 2000, il semble à nouveau en déclin ; à l'échelle de l'Europe, après un déclin prononcé dans les années 80, et plus modéré jusque dans les années 2000, il semble maintenant reprendre quelques forces.

Identification :

  • Silouhette trapue aussi, mais moins que chez le Domestique : 5% plus petit et 30% moins lourd,
  • pas de dimorphisme sexuel : tête plus petite et ronde que chez le Domestique, à calotte chocolat ; joue blanche avec une grande tâche noire rectangulaire à l'arrière, collier blanc presque complet ; oeil largement cerné de noir, bavette noire à délimitation nette, limitée au menton ; bec noir au printemps, brun noirâtre à base jaunâtre en hiver ; dos, croupion, sus-caudales gris assez unis ; poitrine et flancs lavés de gris / brun, ventre plus clair ; manteau, ailes et queue brun chaud à brun chamois largement strié de gris, noir et chamois,
  • juvéniles : très similaire aux adultes ; la présence de commissures jaunes au bec permet de les en distinguer pendant quelques semaines, peut-être également la teinte plus sombre de la calotte.

Références spécifiques :

Chant du Moineau friquet (Passer montanus)

Début des chants en février, fin en été.

Comme chez le Domestique, les mâles chantent la plupart du temps à l'entrée, ou à proximité immédiate d'une cavité de nidification, souvent donc à plusieurs puisqu'au sein de leur petite colonie.

Le chant du Friquet est généralement très difficile à distinguer de celui du Domestique tant sa structure, sa dynamique, les timbres des "cris" qui le composent ... et leurs nombreuses variations et nuances paraissent similaires : pour la description du chant habituel (en champ dégagé ou depuis une cavité), comme pour les confusions possibles, on se reportera donc simplement au Domestique !

Il semble toutefois possible, en certaines ciconstances, de l'identifier à coup sûr :

  • soit lorsque l'excitation monte et que l'oiseau incorpore des cris à la série habituelle de "chilp" (dans toutes leurs nuances) : on peut alors reconnaître le typique "tchêk" ou "twaït" d'alarme, à la fois plus sec (fin brutale) et nasal que l'équivalent chez le Domestique,
  • soit lorsqu'il émet un chant "en babil" heurté mais continu, parsemé de "cris" typiquement Friquet, à terminaison brutale et à timbre nasal, et d'autres plus doux, à sonorité en "ou" (peut-être les "phrases à notes claires entrecoupées de cris roulés faisant penser au Bruant des roseaux" évoquées par Géroudet font-elles référence à une variante de ce chant ?). Ce type de chant a une structure assez proche du chant de parade excitée du Domestique, mais s'identifie relativement aisément par les cris incorporés, typiques.

Enregistrement

Description (?)

Autres espèces

Source

ch typ
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XC252610
ch typ
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XC174233
ch typ sec
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XC35046
ch
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XC330132
ch
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XC416233
ch babil doux
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XC449635
ch babil doux
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XC440503
ch fph deter
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XC358624
ch atyp babil dur
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XC404958

Cris du Moineau friquet (Passer montanus)

De manière générale, comparés à ceux du Domestique, les cris du Friquet sont :

  • de dynamique plus "brutale" : attaque et surtout terminaison plus rapide,
  • un peu plus haut-perchés, et de timbre plus nasal, nasillards (impression de "nez bouché").

... ce qui les rend souvent plus "rudes", plus secs, plus "décidés", et plus sonores aussi.

Le répertoire du Friquet est par ailleurs tout aussi étendu que celui du Domestique, avec de nombreuses nuances et variations :

  • comme chez le Domestique, la colère, l'agressivité face à un congénère, et l'inquiétude aussi, donnent lieu à des roulades, mais plus dures, plus sèches et plus nasales "tchrrritch",
  • aux "kcheîii" ou "kweïi" traînants, stridents, rapeux, assez déchirants, à l'unité, ou en roulades (lorsqu'un individu en tient un autre du bec par une aile par exemple, lui faisant sans doute mal) des bagarres / querelles du Domestique, correspondent des cris similaires, mais plus rudes, plus secs, plus nasaux,
  • à l'alarme depuis un perchoir (présumé) sûr du Domestique (les "twaï" ou "kwaï" ou "tiê" ou "kêv" souvent doublés, mais aussi à l'unité, en petites séries rapides, voire à l'extrème en roulades), correspond exactement l'alarme "têêï" ou "têêït" ou "têêv", de timbre typique encore plus nasal, parfois terminé plus brutalement, parfois non,
  • comme chez le Domestique, l'alarme liée à un danger plus grave (épervier, ...), juste avant un envol général, se signale par des "tsiu", mais plus secs et courts semble-t-il,
  • ?
  • l'envol et son annonce plus ou moins inquiète (pas de danger, ou danger modéré) sont accompagnés de "thuîi" montants à volume croissant, répétés en alternance par les membre du groupe ; les oiseaux qui l'émettent sont souvent en vue, comme lançant une injonction interrogative au voisinage : "ça craint les amis, on y va ?!",
  • aux "kit", "ket", "kuit", "kric", "ki-rit", "ku-ric" du vol de transit, courts et plutôt nasaux, émis de-ci de-là (petite clameur en "i"pour un groupe) du Domestique, correspondent des cris durs "trik" ou "tirik" ou "terek", assez proches, mais aussi des "get" ou "gnet" moins secs ... tous cependant avec ce timbre nasal typique du Friquet (la clammeur d'un groupe sera plus nasillarde),/li>
  • ... liste non exhaustive, faute de connaître l'espèce aussi bien que le Domestique, et de disposer d'autant d'enregistrements ...

Notons enfin que dans une bande de moineaux dans un buisson, de quelques individus à la conversation animée, à quelques dizaines (ou plus) d'individus assemblés en dortoir avant la nuit (ou au lever le lendemain), produisant une véritable clameur audible de loin ... la présence de quelques friquets au moins n'est pas très difficile à déceler, le timbre nasal (répétition numéro 8 :-) et la sécheresse de leurs cris type alarme "têêït" ou roulade agressive "tchrrritch" ne manquant pas de se faire remarquer, en comparaison des cris équivalents des domestiques.

Enregistrement

Description (?)

Autres espèces

Source

cr pul typ cr al ad
Montrer
XC380015
cr pul typ cr al ad
Montrer
XC380015
cr roul agress typ
Montrer
XC410913
cr roul inq typ XC380141
cr vol trik tirik typ XC417692
cr al
Montrer
XC442112
cr inq tsiu avant envol inq tuei XC439401
cr querelle
Montrer
XC416231
cr vol bande hiver XC435312
cr vol migr XC92092
cr comm dortoir matin
Montrer
XC182215
cr comm reposoir XC29162
---

Moineau soulcie (Petronia petronia)

Ayant besoin d'un climat sec et particulièrement ensoleillé, dans une mosaïque de milieux assez ouverts et plutôt cultivés, le Soulcie (ou "la" Soulcie) ne se rencontre en France que grossièrement dans grand un croissant sud partant des Charentes, passant par le Médoc, la plaine toulousaine, le Languedoc, et la basse vallée du Rhône, pour finir avec l'ensemble des Alpes du sud jusqu'à la mer.

En Auvergne, il est donc en limite nord de répartition, avec 3 grands noyaux de population assez isolés les uns des autres : dans les environs d'Issoire, dans un large Velay et dans la Chataigneraie cantalienne.

Son régime alimentaire, assez mal connu, semble similaire à celui des autres moineaux, à la fois granivore / céréalier et insectivore (avec une probable dépendance envers les orthoptères de bonne taille pour l'élevage des jeunes).

Plus discret que le Domestique, un peu comme le Friquet, et plus méfiant semble-t-il en période reproduction, il souffre probablement en certains endroits d'une certaine concurrence de son encombrant cousin pour l'accès aux cavités de nidification ; car c'est également un cavernicole, qui installe chez nous son nid typique de moineau plutôt dans des sites artificiels (trous de vieux murs, dessous de toits ...) que dans des sites naturels (vieux arbres creux, crevasses de rochers ou même terriers ou vieux nids d'hirondelles), comme ailleurs en Europe méditérranéenne.

L'espèce est généralement sédentaire chez nous, sauf pour les effectifs montagnards qui fuient la neige en hiver, et rejoignent sans doute les nicheurs de moindre altitude dans leurs petites pérégrinations hivernales, à peu de distance de leurs pénates de la belle saison.

En France, 2 pontes annuelles semblent assez régulières, la première assez tardivement, en mai.

Comme ses cousins, le Soulcie niche en petites colonies, selon les disponibilités immobilières des bâtiments dans un petit rayon d'à peine qq dizaines de mètres ; il semble également que ces colonies synchronisent leur nidification.

En automne, et en hiver, les soulcies s'assemblent également en bandes plus ou moins importantes exploitant les cultures en journée et dormant dans des arbres touffus, des lierres, mais chez nous plus probablement dans les enfractuosités des vieux bâtiments de leur dommaine vital.

En Auvergne, les populations sont mal connues, mais dans une impression générale de stabilité à long terme (sur un fond d'instabilité à court terme constatée partout ailleurs), de petits noyaux semblent disparaître les uns après les autres depuis les années 80 ; en France, curieusement, malgré l'évolution du vieux bati, et l'intensification des cultures, les populations semblent en forte augmentation depuis 2000 ; à l'échelle de l'Europe enfin, après des années 2000 fluctuantes, une certaine croissance des population semble se dessiner assez récemment.

Identification :

  • silouhette trapue également, plus élancée que le Domestique, mais à queue plus courte et carrée : 10-20% plus grand (ailes, pattes) et lourd que ce dernier, pour seulement 1cm de plus en longueur,
  • vol bien différent de celui de ses cousins, plus souple et élégant ; les évolutions en bandes peuvent évoquer celles des vols d'étourneaux,
  • pas de dimorphisme sexuel : globalement plus terne que ses 2 cousins, comme une femelle domestique ; en détails, tête horizontalement zèbrée de larges bandes blanchâtres (sourcil et sommet) et brunes (côté et haut de joues) ; éventail jaune soufre à la gorge, pas souvent visible (parades) ; dessous blanchâtre rayé de brun gris, plus nettement sur les flancs ; dessus brun gris aux stries plus foncées, rémiges et rectrices plus foncées encore, les rectrices à pointe blanche ; fort bec conique jaune à pointe brun noir, au moins au printemps,
  • juvéniles : très similaire aux adultes ; la présence de commissures jaunes au bec permet de les en distinguer pendant quelques semaines.

Références spécifiques :

Attention : Mon expérience "de terrain" du Soulcie est plutôt réduite !

Dans ce qui suit, je me suis donc appuyé sur les descriptions de Paul Géroudet, de Jean C. Roché et de François Deroussen, et sur les enregistrements publiés par ces deux derniers audio-naturalistes (Cf. références générales), références que j'ai confrontées et comparées avec précautions aux enregistrements publiés sur xeno-canto.org (souvent trop succinctement décrits) et à ma longue expérience du Moineau domestique.

Je prendrai donc avec plaisir toute suggestion de correction ou d'amélioration basée sur une expérience plus directe de l'espèce : n'hésitez-pas à me contacter !

Chant du Moineau soulcie (Petronia petronia)

Début des chants en février, fin en été, ou avant s'il n'y a pas de seconde ponte.

Même comportement de chant des mâles que chez les 2 autres cousins :

  • la plupart du temps à l'entrée, ou à proximité immédiate d'une cavité de nidification,
  • voire même dedans, ce qui étouffe le son produit, et le rend étrangement plus "métallique",
  • souvent plusieurs mâles (petites colonies) se répondent à quelque distance.

Comme chez les 2 autres moineaux, on ne peut guère parler de phrase : le chant du Soulcie a exactement la même structure répétitive plus ou moins rythmée, selon le niveau d'excitation ; et semble-t-il encore plus monotone, car on n'y entend guère qu'un seul et unique "cri", sans grande variation ; avec peut-être une plus forte tendance à grouper ces cris par 2 (parfois 3).

Le "cri" répété est assez différent de ceux utilisés dans leur chant par le Domestique et le Friquet : dans le même timbre général "cisaillé" qui caractérise la voix de l'espèce, il est :

  • nettement plus long, étiré, traînant (généralement court chez les cousins),
  • disyllabique : coupé par une courte pause, cisaillé,
  • globalement plus aigu et grinçant.

Confusions possibles :

  • voir ci-dessous, les cris des poussins au nid,
  • le chant des Friquet et Domestique, uniquement dans les versions "métalliques" et étouffées qu'on entend lorsque le chanteur est dans une cavité.

Géroudet parle également d'un "babil soutenu du genre Linotte, entrecoupé de notes grinçantes", selon ce qu'on lui a décrit, et dit avoir observé "un mâle qui chantait sur un toit en produisant un grincement continu semé de tî ou tuî aigus" (voir ci-dessous, parmis les cris, l'enregistrement XC299550, où on entend entre 5s et 15s un tel "babil du genre Linotte" ... sans être absolument certain qu'il soit émis par un Soulcie).

Enregistrement

Description (?)

Autres espèces

Source

ch typ
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XC180987
ch
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XC128141
ch
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XC55193

Cris du Moineau soulcie (Petronia petronia)

S'il ne faut retenir qu'un cri du Soulcie, c'est celui que l'espèce fait entendre à longueur de journée, en toutes circonstances ou presque, dans toutes ses variantes (y compris dans celle qui sert de base au chant) : le "tsuu-î" ou "shuu-î", souvent redescendant "tsuu-îu" ou "shuu-îu", aigu, assez strident, un peu "geignard".

Pour le reste, le répertoire du Soulcie est presque aussi étendu que celui du Domestique et du Friquet, et tout aussi sujet à nuances et variations ; et beaucoup de cris peuvent être rapprochés de ceux des 2 autres espèces :

  • les "conversations ordinaires" au sein d'un groupe vaquant à ses occupations alimentaires ou en pré- ou post-dortoir calme sont peuplées des variantes les plus simples du "tsu-î",
  • la colère, l'agressivité face à un congénère donnent lieu à des roulades dures et nasales "trrrit" ou "truut" longues (parfois plusieurs secondes), souvent l'oeuvre d'un seul individu, ou de 2 qui s'affrontent ... et sans doute parfois de plusieurs qui s'empoignent au sol, dans un buisson, ou sur un toit ; on l'entend aussi parfois, sous des formes courtes, alors qu'un oiseau semble inquiet ; et le court "tu-rit" de vol n'en est pas très éloigné,
  • lors de certaines bagarres, on entend aussi des "kcheîii" ou "kweïi" traînants, stridents, rapeux, assez déchirants, à l'unité, probablement de douleur,
  • l'inquiétude provoque une variante plus courte et douce, plus discrète aussi de ces roulades, portant peu, presque sans voyelle : "rrrr" ou "prrr",
  • l'alarme depuis un perchoir (présumé) sûr semble sonnée par des "thsu-î" aussi, ou "thu-î", mais plus courts, plus sonores et plus rapprochés, assez geignards ; c'est sans doute ce type de cri qu'évoque Paul Géroudet au moment de l'envol des jeunes, moment d'inquiétude tant que d'incitation pour les adultes,
  • l'alarme liée à un danger plus imminent et inévitable, précédant souvent un envol précipité, se signale par des "dziûu" ou "tziûu" vibrés, nasaux, zozotants, un peu traînants, assez doux, légèrement descendants, avec des nuances de hauteur correspondant peut-être à l'urgence (plus aigu = plus urgent ?),
  • en vol de transit, des "tu-rit" ou "ku-rik" ou "kè-riek" court et plutôt nasaux, assez doux ou plus durs, sont émis de-ci de-là,
  • les poussins à l'envol et les juvéniles quémandant émettent aussi le "tsu-î" ou "tsu-îu" de l'espèce, mais dans une version moins sonore, moins pure, plus chuintée, plus "bébé",
  • ... liste non exhaustive.

Confusions possibles :

  • en dehors des variations diverses du "tshu-î" emblématique de l'espèce, que les 2 autres moineaux n'utilisent guère, hormis dans sa version bien plus courte et claire, mais bien distincte : "tuî",
  • la plupart des autres cris ci-dessus décrits du Soulcie (!) trouvent un équivalent très proche dans le vocabulaire des 2 autres cousins, mais avec un timbre assez souvent plus strident et aigu (Cf. tableau de comparaison en bas de page),
  • ensuite, ce "tshu-î", dans ses versions plus courtes et douces "tuî", selon l'humeur de l'émetteur, la distance qui nous en sépare, ou encore la force du vent ... peut parfois être très proche du "tsuî" ou "puî" de vol du Tarin des aulnes, d'autant qu'il est aussi émis en vol.
  • enfin, ce même "tshu-î", dans ses versions plus claires, plus traînantes, nettement montantes ... peut beaucoup ressembler au "tu-î" d'inquiétude du Verdier ; il est cependant plus geignard, d'une sonorité moins douce et pure.

Enregistrement

Description (?)

Autres espèces

Source

cr roul agress typ kchei doul
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XC78790
cr roul inq agress typ tsui turip trrr
Montrer
XC78791
cr typ tsuiiu
Montrer
XC422919
cr envol
Montrer
XC384975
cr inq avant envol
Montrer
XC396981
cr inq avant envol XC29524
cr inq avant envol XC299550
cr inq piu rrrup pul
Montrer
XC256703
cr inq thui envol turip
Montrer
XC164209
cr inq tsiih
Montrer
XC364019
cr inq turip
Montrer
XC422886
cr pul XC107249
cr vol XC316553
cr comm
Montrer
XC148912
---

Comparaisons sonores en vis à vis

Rien de neuf ici, mais pour chaque type de manifestation sonore (cris, chants, tambour, ...), une présentation en vis à vis des mêmes échantillons sonores pour chaque espèce, avec les mêmes informations, pour pouvoir les comparer plus facilement.

Chant

Moineau domestique

Moineau friquet

Moineau soulcie

(Passer domesticus) (Passer montanus) (Petronia petronia)

ch typ 2 3 ind (?)

XC349815

ch typ (?)

Montrer

XC252610

ch typ (?)

Montrer

XC180987

ch typ 2 ind (?)

Montrer

XC381202

ch typ (?)

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XC174233

ch (?)

Montrer

XC128141

ch typ (?)

Montrer

XC438428

ch typ sec (?)

Montrer

XC35046

ch (?)

Montrer

XC55193

ch typ excite (?)

XC449555

ch (?)

Montrer

XC330132

ch typ fph deter (?)

Montrer

XC380358

ch (?)

Montrer

XC416233

ch typ par excite cr gutt (?)

Montrer

XC239375

ch babil doux (?)

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XC449635

ch aigu (?)

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XC380687

ch babil doux (?)

Montrer

XC440503

ch aigu debruit (?)

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XC374320

ch fph deter (?)

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XC358624

ch calme puis excite (?)

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XC151150

ch atyp babil dur (?)

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XC404958

ch par comm excite (?)

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XC344336

Cris

Moineau domestique

Moineau friquet

Moineau soulcie

(Passer domesticus) (Passer montanus) (Petronia petronia)

cr al twai typ roul (?)

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XC145563

cr pul typ cr al ad (?)

Montrer

XC380015

cr roul agress typ kchei doul (?)

Montrer

XC78790

cr al twai typ trliu (?)

XC449554

cr pul typ cr al ad (?)

Montrer

XC380015

cr roul inq agress typ tsui turip trrr (?)

Montrer

XC78791

cr inq thui typ avant envol (?)

Montrer

XC173498

cr roul agress typ (?)

Montrer

XC410913

cr typ tsuiiu (?)

Montrer

XC422919

cr inq thui typ avant envol (?)

XC443247

cr roul inq typ (?)

XC380141

cr envol (?)

Montrer

XC384975

cr inq tsiu typ avant envol (?)

XC170194

cr vol trik tirik typ (?)

XC417692

cr inq avant envol (?)

Montrer

XC396981

cr pul typ nour (?)

XC448573

cr al (?)

Montrer

XC442112

cr inq avant envol (?)

XC29524

cr roul inq agress typ (?)

Montrer

XC436230

cr inq tsiu avant envol inq tuei (?)

XC439401

cr inq avant envol (?)

XC299550

cr al roul al twai (?)

Montrer

XC425699

cr querelle (?)

Montrer

XC416231

cr inq piu rrrup pul (?)

Montrer

XC256703

cr envol (?)

XC151143

cr vol bande hiver (?)

XC435312

cr inq thui envol turip (?)

Montrer

XC164209

cr inq tsiwu al twai (?)

XC377232

cr vol migr (?)

XC92092

cr inq tsiih (?)

Montrer

XC364019

cr par accoup (?)

Montrer

XC381853

cr comm dortoir matin (?)

Montrer

XC182215

cr inq turip (?)

Montrer

XC422886

cr pul (?)

XC197467

cr comm reposoir (?)

XC29162

cr pul (?)

XC107249

cr roul inq twai thui fph deter (?)

Montrer

XC384490

cr vol (?)

XC316553

cr comm dortoir (?)

Montrer

XC132428

cr comm (?)

Montrer

XC148912

cr comm inq dortoir matin (?)

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XC64882

ch typ par excite cr gutt (?)

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XC239375

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Quizz sur concerts naturels

Des quizz progressifs et détaillés sont publiés sur des pages dédiées (cherchez le mot "quiz" sur ma page "Nature").

Licence / Auteur

Creative Commons BY NC SA 4.0

Ce document est publié sous la licence Creative Commons BY NC SA 4.0 par Jean-Philippe Meuret, LPO Auvergne (35 heures de travail).

Vous pouvez (et même devez ;-) le diffuser sans en demander l'autorisation, à qui vous voulez, dans sa forme originale ou après modifications, par extraits ou dans son intégralité, pourvu que :

Attention cependant aux licences potentiellement plus restrictives :

Remerciements

Un grand et amical merci à Gilles Saulas, pour ses relectures et compléments.

Grand merci aussi à Romain pour ses très belles photos en haut de page.

Enfin, tous les enregistrements utilisés ici proviennent du site xeno-canto.org : un très grand merci aux ornithologues qui ont bien voulu partager leurs trouvailles et ainsi rendre cette publication possible.

Emprunts / Attributions

Les 2 photos en haut de page sont de Romain Riols (tous droits réservés).

Merci enfin au projet Font Awesome, qui produit et distribue gratuitement, sous la licence CC BY 4.0, des icônes et pictogrammes "trop stylés", dont Icône Montrer, Icône Cacher, Icône Séparateur et Icône Haut de page, dont j'ai simplement changé la couleur, noire à l'origine, en vert (forcément).

Page générée via Python 3, Pandas et Jinja 2 dans Jupyter Notebook (sources : chants.py et ChantsMoineaux.ipynb), le 03/03/2019 20:15:51.