6 fringilles communs en Auvergne ... à l'oreille
Comment les identifier les yeux fermés
Description et comparaison détaillées de leurs manifestations sonores

Table des matières

Chardonneret élégant (mâle) - Jean-Claude Lablanquie, 2016

Grosbec casse-noyaux (mâle) - Monique et Jacques Lombardy, 2015

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Généralités

Systématique

Les passereaux à bec conique, les "conirostres", sont aujourd'hui généralement répartis en 3 familles :

  • les embérizidés (emberizidae) : les bruants,
  • les passéridés (passeridae) : les moineaux et niverolles,
  • les fringilles" ou "fringillidés" (fringillidae) : ...

La famille des fringillidés comprend 2 sous-familles en Europe :

  • les fringillinés (fringillinae) : les 3 espèces de pinsons,
  • les carduelinés (carduelinae) : très nombreuses espèces, dont en Europe, le Verdier, les Serins, le Chardonneret, les Venturons, le Tarin, les Linottes, Sizerins, le Roselin, les Becs-croisés, le Durbec, le Bouvreuil, et le Gros-bec.

On se limite ici aux 6 espèces les plus communes en Auvergne (Pinson des arbres excepté) :

  • Verdier d'Europe (Chloris / Carduelis chloris),
  • Chardonneret élégant (Carduelis carduelis),
  • Linotte mélodieuse (Linaria / Carduelis cannabina),
  • Serin cini (Serinus serinus),
  • Gros-bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes),
  • Tarin des Aulnes (Spinus spinus).

Pour le Pinson des arbres, on se reportera au diaporama détaillé sur 10 espèces communes en Auvergne.

Caractéristiques notables

  • Bec court et conique, aux mandibules tranchantes, de dimensions et forme adaptées au décorticage et/ou à l'ouverture des graines préférées, depuis celui du Serin cini, presque invisible tellement il est court, à l'énorme pince du Grosbec (capable de briser des noyaux d'olives), en passant par celui des becs-croisés, aux pointes des mandibulles inférieures et supérieures ... croisées (pratique pour écarter les écailles des cônes de pin ou de sapin),
  • Régime alimentaire végétarien, et plus spéficiquement granivore la plus grande partie de l'année, (ce qui leur permet de survivre plus "facilement" aux conditions hivernales) mais aussi partiellement composé d'insectes (surtout chenilles) pour l'élevage des poussins, et en particulier pour la première nichée qui se déroule souvent avant la pleine saison des graines.
  • Certaines espèces connaissent un déclin plus ou moins dramatique depuis 30 ans (programme STOC-EPS), probablement au moins en partie à cause des herbicides qui déciment les "mauvaises" herbes pourvoyeuses des graines nourricières ...
  • Ce régime nécessite de constants déplacements à relativement longue distance pour exploiter des ressources disséminées dans le temps et l'espace, ce qui rend ces espèces peu territoriales, assez tolérantes et "partageuses", et parfois semi-coloniales en saison de reproduction ; voire même grégaires en automne-hiver (groupes mono ou multi-spécifiques de quelques individus à parfois plusieurs centaines) ; hormis chez les pinsons, qui sont très territoriaux, et défendent un domaine vital au printemps.
  • Deux nichées annuelles sont assez régulières, et parfois même 3, peut-être grâce à longueur de la "saison" des graines sous nos climats (comparée à celle des chenilles par exemple).
  • A l'exception des pinsons, les fringilles ont un oesophage plus ou moins extensible doté de poches qui permettent le transport de nourriture en "grandes" quantités, ce qui limite les allées et venues des parents nourriciers au nid.
  • Hormis chez le Bouvreuil et le Gros-bec, qui évacuent des "sacs fécaux" tout à fait "fonctionnels", les bords du nid sont très fientés en fin d'élevage, du fait de l'alimentation très végétale des poussins.
  • Et comme la plupart des passereaux :
    • Vol de transit ondulant, alternance de montées avec battement vigoureux, et de descentes, ailes fermées,
    • Pattes à 4 doigts "anisodactyles" : 3 doigts dirigés vers l'avant, et 1 vers l'arrière (adaptation au perchage),

Références générales

Rappel : Dans ce qui suit, on se limite aux 6 fringillidés communs en Auvergne suivants : Verdier d'Europe, Chardonneret élégant, Linotte mélodieuse, Serin cini, Gros-bec casse-noyaux et Tarin des Aulnes ; pour le Pinson des arbres, on se reportera au diaporama détaillé sur 10 espèces communes en Auvergne.

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Détails sonores par espèce

Après rappel de quelques particularités de l'espèce (abondance, milieux de prédilection, statut en Auvergne, régime alimentaire, biologie de reproduction, moeurs particulières, identification visuelle, ... etc), on trouvera ci-après pour chacune d'elle, et pour chacun de ses types de manifestation sonore (cri, chant, et même tambour, martellement, pour les pics ...), des échantillons sonores aussi typiques que possible, avec dans l'ordre, pour chacun d'eux :

  • un lecteur audio pour l'écouter en direct (attention : soyez patient, car selon votre navigateur, ou la vitesse de votre connexion internet, il se peut que vous deviez attendre un petit moment avant de pouvoir jouer tous les enregistrements),
  • une description rapide, à base d'adjectifs et de qualificatifs abrégés, sans accents ... et/ou d'onomatopées (Cf. glossaire ci-dessous pour la signification des abréviations),
  • la liste des autres espèces présentes en arrière plan, à deviner d'abord (quiz !) avant de cliquer sur le petit oeil Montrer : chaque espèce est signalée par un code à 5 ou 6 lettres (3 premières lettres du genre français et 3 premières de l'espèce en général, mais 'Sp' quand l'espèce est inconnue) ; espèces en gros par ordre d'apparition, sauf les autres espèces du groupe, à la fin de la liste,
  • le lien vers la page de l'enregistrement source sur xeno-canto.org, qui vous permettra entre autre de télécharger l'enregistrement sur votre ordinateur si vous voulez le décortiquer tranquillement (via Audacity par exemple), ou d'obtenir quelques informations sur son auteur, ou le lieu où il a été "mis en boîte" par exemple.

N.B. Faute de temps, les enregistrements sources n'ont pas été coupés et / ou remontés, ce qui aurait permis d'isoler plus précisément les manifestations sonores ciblées ; à vous de les retrouver : la plupart du temps, c'est la première qu'on entend, mais parfois non ; dans ce cas, fiez-vous à la colonne 'Description', qui liste ces manifestations dans l'ordre d'apparition (Cf. glossaire pour leur nom de code : cr, ch, crch, t, m).

Glossaire / Abréviations

Signification des codes et abréviations utilisés dans la colonne "Description" des tableaux ci-après (N.B. Cliquez sur les '?' dans l'entête de cette colonne pour revenir directement ici si vous avez un trou de mémoire ;-).

  • accel : accéléré,
  • ad : adulte,
  • age : âgé (pour un poussin = en fin d'élevage),
  • agress : agressif, agression,
  • ailes : bruit d'ailes, à l'envol ou au passage,
  • al : alarme,
  • alim : alimentaire,
  • ch : chant(s),
  • comm : communautaire, en groupe,
  • cp : couple,
  • cr : cri(s),
  • crch : cri(s) similaire(s) au(x) chant(s) et/ou réciproquement, on ne sait pas décider si c'est un chant ou des cris, ou bien c'est un mélange des 2 (plusieurs individus),
  • crec : crécelle (son mat, sec, rêche répété rapidement),
  • debruit : enregistrement duquel on a soustrait une estimation du "bruit de fond" (au mieux générateur de silences étranges, souvent assez déteriorant),
  • deter : enregistrement déterioré par un traitement numérique quelconque (Cf. fph, debruit, ou autre), qui empêche ou complique la reconnaissance d'une ou plusieurs espèces, par ex.,
  • disp : dispute,
  • doppler : effet Doppler (la hauteur des sons émis par un oiseau en rapprochement augmente, et quand il s'éloigne, elle diminue),
  • dort : dortoir,
  • doul : douleur,
  • elec : électrique,
  • envol : action de s'envoler,
  • extr : extrème (pour une alarme, par ex.),
  • fele : fêlé,
  • fph : enregistrement filtré passe-haut (basses fréquences supprimées ou atténuées),
  • gagn : gagnage = en train de se nourrir,
  • imit : imite,
  • ind, indiv : individu,
  • inq : inquiétude,
  • intim : intime (couple),
  • jq : juvénile quémandant,
  • juv : juvénile,
  • jvq : juvénile volant quémandant,
  • liq : liquide,
  • m : martellement(s),
  • par : parade,
  • pose : posé (= pas en vol !),
  • poss : possible,
  • pours : poursuite,
  • prob : probable,
  • pul : pulli = poussins (au nid si nidicoles),
  • rep : réponse, se répondent,
  • roule : roulé,
  • t : tambour (pour les pics, et les grands singes ;-),
  • tous : tous (les types de cris, par ex.),
  • tril : trille (alternance très rapide de 2 notes à hauteurs différentes ; un peu comme une crécelle, mais en plus tonal, mélodique),
  • typ : typique, représentatif de l'espèce (pour un cri, un chant, un tambour),
  • vibr : vibré, vibration,
  • vol : en vol,
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Verdier d'Europe (Chloris / Carduelis chloris)

Commun, présent partout à proximité de l'homme où il trouve les arbres et buissons à feuillage dense qu'il apprécie pour nicher (parcs, vergers, arbres d'alignement, haies taillées, ...) avec une forte prédilection pour les feuillages persistants, tels ceux des (faux-)cyprès, thuyas et autres charmilles ; en ville ou dans les villages ; plutôt à basse et moyenne altitude. Plus sporadique à distance des habitations, mais pas absent (lisières de forêts mixtes ou de conifères, ...).

Plus ou moins sédentaires ou erratiques hors de la saison de reproduction, les populations locales sont probablement mêlées en hiver de migrateurs plus nordiques ou orientaux ...

Dans nos contrées, 1ère ponte à partir de fin avril (parfois plus tôt en ville), incubation de l'ordre de 2 semaines, de même que l'élevage ; seconde ponte très régulière à suivre, et souvent même une troisième, en juillet. Les jeunes restent plusieurs semaines avec leur parents, et leur peu de discrétion les signale facilement (Cf. plus bas les cris des juvéniles envolés) !

Une étude anglaise a relevé qu'un tiers des mâles ne se reproduit pas, et qu'un autre quart est polygame (surtout bigame, mais parfois plus !).

Régime alimentaire presqu'uniquement granivore, des plus petites graines (crucifères, séneçons, ...) jusqu'aux samares des érables, frênes, et aux graines d'épicéa, en passant par les céréales cultivées, les gousses et autres "emballages" de ces graines étant épluchés et ouverts avec facilité ; tout cela ramassé à terre, sur les plantes ou cueilli à même les arbres. Et aussi quelques petits insectes et araignées en début d'élevage des poussins.

Comme pour le Chardonneret, le programme STOC-EPS signale un déclin important depuis 30 ans en France, avec une perte de 35 à 45% des effectifs ; au Royaume-Uni, après une augmentation, on observe une forte baisse depuis le milieu des années 2000, avec environ 70% de pertes ; en Auvergne, on enregistre aussi une baisse moins dramatique, de 16%, depuis le début des années 2000 ; l'espèce semble cependant stable à légèrement en baisse à l'échelle européenne.

Identification :

  • Silouhette solide, cou assez puissant ; 10% moins grand et lourd toutefois que le Moineau domestique ; fort bec gris rosé prolongeant une tête robuste,
  • mâle : dos vert olive brunâtre, plus jaune au croupion, dessous vert jaunâtre, zone alulaire, vexile externe des rémiges primaires et rectrices externes jaune vif,
  • femelle : plus terne, dos plus brun, vaguement strié, dessous plus gris, jaune moins étendu et vif partout, absent de l'alula,
  • juvéniles : comme la femelle, mais nettement striés de brun dessous et sur les flancs.

Références spécifiques :

Chant du Verdier d'Europe (Chloris / Carduelis chloris)

Début des chants en février, fin assez tard en août.

Comme chez le Serin cini, le chant est assez souvent émis en vol papillonnant, où le mâle égrène des phrases tout en zigzagant au dessus de son territoire les ailes bien déployées, probablement de manière à bien exhiber son "miroir" jaune.

Les phrases de chant sont presque toujours un assemblage simple de quelques répétitions des motifs typiques du répertoire (assez limité) :

  • séries "dududu ..." ou "dididi ..." ou "entre les 2" (en hauteur) de 2-6 notes répétées à l'identique, à vitesse constante, souvent douces et légèrement voilées ("tchududu"), parfois plus dures et stridentes ("tzriziziz"), (la première peut-être plus dure, en "tu" ou "ti") ; parfois des "tudidi ..." ou "tidudu ..."
  • note électrique / vibrée unique, traînante "zzzz", "ziiii" ou "zuiii", typique, de hauteur constante (avec ou sans voyelle) ou modulée montante, de volume décroissant à la fin (impression que l'oiseau tourne la tête en finissant),
  • parfois, les répétitions sont ponctuées de notes isolées "tuii" ou "dzuii" (similaires au cri d'inquiétude / alarme),
  • plus rarement, séries de "tui tui tui...", "tut tut tut ...", "tié tié tié" ... etc, de 2-6 notes répétées à l'identique, à vitesse constante.

Parfois, un seul de ces motifs est répété longuement, parfois l'artiste est plus inspiré et "multiplie" les variations, limitées toutefois en général au nombre de notes répétées, au nombre de répétitions successives de chaque série, et à l'agencemet des motifs.

Plus rarement, on peut entendre des tentatives probables (mais moyennement convaincantes) d'imitation de cris et de bribes de chant d'autres passereaux (Pinson des arbres, Accenteur mouchet, Bergeronnette grise, ... etc).

Confusions possibles :

  • Bruant zizi : les séries "dididi ...", lorsqu'elles se prolongent, peuvent parfois être assez proches des stridulations (en hauteur, timbre et rythme) "zizizi" assez variées du Zizi ; mais le Verdier reste rarement longtemps sur un seul motif, et un "tududu" arrive généralement assez vite pour se rassurer !
  • Sitelle torchepot : les séries de "tui" par 3 ou 4, tirent parfois sur les "tuit tuit tuit", qui évoquent fortement la Sitelle ; mais ces séries sont le plus souvent précédées ou suivies immédiatement par d'autres motifs typiques en "du du du ..." (et variantes) du chant.
  • Enregistrement

    Description (?)

    Autres espèces

    Source

    ch dududu typ
    Montrer
    XC129822
    ch dzzz elec typ court XC349909
    ch dzzz elec typ long
    Montrer
    XC406556
    ch dzzz elec tududu tididi
    Montrer
    XC384224
    ch tududu dzzz elec cr tudu envol XC367534
    ch tuitui tididi tududu imit prob PinArb
    Montrer
    XC129823
    ch atyp imit prob PinArbAccMouMerNoiBerGri
    Montrer
    XC327926
    cr tudu vol typ ch elec zieee typ XC336299

Cris du Verdier d'Europe (Chloris / Carduelis chloris)

Répertoire habituellement limité à 3 types de cris :

  • motifs rapides "tudu" ou "tududu" à l'envol, ou en vol de transit, très très communs,
  • notes "thuiiî", "dzuiiî", ... d'inquiétude ou d'alarme, plus ou moins longues, modulées montantes, répétées à rythme lent (2 s) ou plus rapidement si le danger est plus direct,
  • "séries" incessantes de 1-3(4) "dziuuû" ou "tzhiuuû" long, insistants, émis par les juvéniles qui suivent leurs parents nourriciers après l'envol pendant qq semaines.

Les poussins au nid semblent émettre une sorte de stridulation d'insecte continue, scandée et aiguë.

Enregistrement

Description (?)

Autres espèces

Source

cr al extr tzuiiii typ serpent au nid Tunisie
Montrer
XC244377
cr al tchuii typ chat
Montrer
XC253456
cr dziu jvq typ XC188940
cr tudu vol typ ch elec zieee typ XC336299
cr tudu vol typ debruit deter XC202317
cr dziu jvq tududu ad XC127741
cr pul au nid XC179161
cr thiu thiuuiii inq XC350649
ch tududu dzzz elec cr tudu envol XC367534
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Chardonneret élégant (Carduelis carduelis)

Oiseau des milieux assez ouverts, avec au moins quelques grands arbres par-ci par-là, et une certaine densité d'arbres plus petits, ou de grands arbustes, de grosses haies, mais surtout abondance de surfaces à végétation herbacée plus ou moins libre où abondent ses plantes nourricières (friches, bernes et bandes délaissées, jardins et vergers peu entretenus, ... etc), le Chardonneret vit la plupart du temps à proximité des habitations, dans les hameaux et villages, mais aussi en périphérie des villes ; et plutôt à basse et moyenne altitude. Plus sporadique à distance des habitations, même si ses expéditions quotidiennes l'entraînent souvent à quelque distance dans la campagne ouverte environnante.

Plus ou moins migrateur vers le sud et l'ouest de l'Europe et même le Maroc, selon la clémence moyenne du climat local (80% de migrateurs en Angleterre, par ex.), il est aussi, en plus faibles effectifs, semi-sédentaire et erratique en dehors de la saison de reproduction. Les juvéniles d'abord, puis des familles avec adultes plus tard, s'assemblent rapidement dès juillet en troupes bruyantes et vagabondes.

Première ponte en mai (parfois fin avril), incubation de l'ordre de 2 semaines, de même que l'élevage ; seconde ponte à suivre, en juin-juillet ; la troisième ponte régulière n'est pas certaine ; mais la saison de reproduction est souvent plus "chaotique", à cause des destructions fréquentes des nichées (75% dans une étude allemande) par les prédateurs (corvidés à 75% dans la même étude), intempéries, ... etc. Car le nid très soigné est le plus souvent placé en bout de branche, au dessus du vide, en situation exposée au vent, bien dissimulé au début, mais parfois de moins en moins à mesure que les 3-4 poussins prennent du poids (obs. pers.).

Les jeunes restent plusieurs semaines avec leur parents, restent même parfois avec eux pendant la seconde nichée, et leurs quémandes incessantes les signale facilement (Cf. plus bas les cris des juvéniles envolés) ! Ils conservent d'ailleurs ces cris plus tard jusqu'en automne au moins, même indépendants.

Les nids sont parfois proches les uns des autres, l'espèce n'étant guère territoriale.

Régime alimentaire presqu'uniquement granivore, le plus souvent de petites graines (crucifères, pissenlits, séneçons, chicorée, laiterons, chardons divers de toutes tailles, bardanes, armoises, renouées, ... etc), mais parfois plus grosses (colza, tournesol, ... etc) ; tout cela extrait directement sur les plantes porteuses, éventuellement courbées jusqu'au sol si elle ne peuvent supporter le pillard, ou au prix d'accrobaties souvent dignes des mésanges. Egalement quelques petits insectes lors de l'élevage des poussins.

Le programme STOC-EPS signale un fort déclin depuis 30 ans en France, avec une perte de 30 à 50% des effectifs ont ainsi disparu, probablement au moins en partie à cause des herbicides décimant les "mauvaises" herbes nourricières ; en Auvergne, on enregistre une baisse similaire de 45% des effectifs depuis le début des années 2000 ; à l'échelle européenne, il est pourtant en progression, et très fortement au Royaume-Uni (+150% en 25 ans).

Identification :

  • Silouhette assez compacte, la queue étant courte, 10 à 15% moins grand que le Verdier, mais 40% moins lourd ; bec fort et pointu, ivoire rosé, à pointe noire,
  • adultes : masque facial rouge, simplement interrompu par les lores et la base du bec noirs ; large bandeau vertical blanc tout autour de la tête sauf sur le dessus crâne, noir comme la nuque ; large bande alaire jaune vif sur toute la longueur de l'aile, bien visible en vol et aile fermée ; rémiges par ailleurs noires à pointe blanche, comme les rectrices ; croupion et sus-caudales blancs, bien visibles en vol ; manteau et côtés de la poitrine bruns,
  • femelle adulte peu différentiable du mâle de loin, si ce n'est par l'absence d'extension du masque rouge à l'arrière de l'oeil (mais détail difficle à voir sur ces oiseaux très mobiles, car cette extension mesure 1 mm ou moins chez le mâle),
  • juvénile : pas de rouge ou de noir à la tête jusqu'en automne, pointe des rectrices et rémiges brun roussâtre (et non noire) ; mais en vol, bien reconnaissables à la grande barre alaire jaune typique de l'espèce (au cas bien improbable où il ne crieraient pas ;-).

Références spécifiques :

Chant du Chardonneret élégant (Carduelis carduelis)

Début des chants en février-mars, fin assez tard en août, le plus souvent posé.

La description du chant n'est pas simple, mais laissons parler Paul Géroudet : "Le chant est moins une mélodie qu'un babil animé, composé de cris répétés et de leurs variations, avec l'adjonction de roulades et de trilles, le tout enchaîné rapidement sur une tonalité aiguë et en strophes de longueur inégale, d'une grande variété".

Une grande variété due à un répertoire de motifs et de variations plus étendu que chez le Verdier, ce qui multiplie d'autant les combinaisons possibles, à une plus grande vitesse d'exécution, et à un recours bien plus limité aux répétitions ... trois caractéristiques qui rendent plus difficile l'analyse par un auditeur humain.

Au milieu de ces phrases trop rapides et variées, évoquant gaiement le clair cliquetis métallique d'un trousseau de clés, ou d'un chapelet de clochettes, on peut tout de même repérer des motifs et des notes tout à fait caractéristiques de l'espèce (classés ci-après approximativement du plus au moins fréquent) :

  • des "pupit" ou "vuvit" ou "tutit" francs et clairs, cristallins, à l'attaque et à la terminaison bien nettes,
  • des doublets "titi" ou "titu" assez ténus, un peu voilés, parfois enchaînés en trilles douces,
  • des "triéééé" roulés, ou ses variantes "trrrr" our "trrrzzz" plus rèches, toujours traînantes, de volume souvent décroissant, terminant de nombreuses phrases,
  • des trilles rapides et claires "tuituitui ...",
  • des notes "pziû" ou "tsiê" ou "tsiû" ou "pliû" isolées, nasales, traînantes, plus ou moins liquides, ou un peu stridentes à l'inverse, presque toujours suivies d'un silence,
  • ... liste non exhaustive ;-).

Tous les individus ne sont pas aussi inventifs : beaucoup répètent très souvent, avec peu de variations, des phrases très similaires (mais qui leur sont relativement propres).

Autre caractéristique notable, qui permet d'éviter la confusion avec la Linotte, ce cliquetis métallique cristallin et ses fioritures variées ne sont pas du tout superposées à un fond plus ou moins continu "occupant le temps", mais sont bien plutôt émis de manière déliée, articulée, les notes étant clairement séparées par des silences nets (même si souvent très courts).

Notons enfin que le Chardonneret chante parfois "en choeur" avec ses congénères au sein des troupes qui s'assemblent à partir de l'été, et il n'est pas rare d'entendre ces "chants communautaires" plutôt doux dans les arbres qui bordent des chaumes ou des parcelles en attente de quelque opération agricole après la récolte ; la superposition des chants de plusieurs individus donne alors une impression de méli-mélo continu et indescriptible ; c'est en fait assez aigu, "métallique" et cliquetant, et puis on peut facilement distinguer de-ci de-là, à la faveur d'un relatif silence, un motif ou une note caractéristique de l'espèce.

Confusions possibles : voir plus loin la Linotte mélodieuse dont les chants et cris sont décrits par comparaison au Chardonneret !

Enregistrement

Description (?)

Autres espèces

Source

ch typ
Montrer
XC77547
ch typ
Montrer
XC292577
ch typ deter
Montrer
XC101121
ch 2 ind rapide varie
Montrer
XC127439
ch comm cr trrzz dortoir XC41064
ch comm gagn XC351700

Cris du Chardonneret élégant (Carduelis carduelis)

En majorité, les cris de l'espèce sont en fait des variantes plus stéréotypées des motifs et notes composant les phrases du chant ; listons les plus courants et "diagnostiques" sur le terrain :

  • les "pupit" ou "pipit" ou "tivit" ou "plivit" nets, souvent "liquides", et variantes à 3 notes, de contact entre plusieurs individus en vol, très caractéristiques de l'espèce ; lors de l'envol d'une troupe, la superposition aléatoire des cris de ce type de chaque individu produit une sorte de cliquetis de courte durée (comme chez les tarins et linottes),
  • les crécelles "trrrr" our "trrrzzz" rèches et roulées, émises d'un seul et long trait, ou enchaînées en séries rapides "trzz trzz trzz ...", signalant une querelle avec un congénère, bec ouvert menaçant, cou raide, tête basse, ailes frémissantes,
  • les "duîi" ou "dzuîi" ou "tuêe" trainants, voilés ou vibrés, voire stridents, d'inquiétude ou d'alarme,
  • les séries incessantes et scandées de "tipit tipipit" ou "titsi tititi" ou "tivit tivitvit", et variantes avec plus ou moins de notes (mais presque toujours scandées), émises par les juvéniles qui quémandent auprès de leurs parents nourriciers après l'envol pendant qq semaines.
  • Attention : dans certains cas, quand ces jeunes chardonnerets, avec l'âge, quémandent plus "mollement" lorsque leurs parents ne les nourrissent plus, les "tipit" ou "tivit" perdent de plus en plus leur 1ère syllable, et virent aux "pit" ou "vit" unitaires, mais toujours scandés ... très très similaires à ceux des gobe-mouches noirs passant chez nous fin-août ou début septembre ! il faut alors être patient et guetter le retour intermittent des doublets plus classiques "tipit" ou "tivit" ...
  • les poussins au nid émettent le même genre de motifs scandés, mais moins puissamment et avec moins de notes.

Remarque : La traduction des cris en onomatopées a ses limites déjà évoquées, mais avec le Chardonneret, les consonnes semblent encore plus difficiles à définir ; à vous de trouver celles qui vous conviennent le mieux ci-dessus en affinant l'analyse auditive ...

Enregistrement

Description (?)

Autres espèces

Source

cr duiii typ inq debruit deter XC367412
cr pupit pipipit typ trrzz typ querelle
Montrer
XC383500
cr tivit tuvut tuvit typ en vol XC112620
cr tivit typ tivuvit en vol XC380766
cr trrzz typ querelles douces 23 ind dortoir fph deter
Montrer
XC360717
cr tsipit tsipipit typ jvq 1 ind isole XC266493
cr dzuiii al fph XC363319
cr pipipi tititi jvq
Montrer
XC112805
cr pupipit liq XC349911
cr pupit tuiii debruit deter XC378401
cr pupupit tizuu
Montrer
XC145542
cr tsi pit pul au nid
Montrer
XC326189
ch comm cr trrzz dortoir XC41064
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Linotte mélodieuse (Linaria / Carduelis cannabina)

La Linotte mélodieuse fréquente à toutes les altitudes les milieux ouverts où la végétation herbacée plus ou moins libre lui fournit les graines en tous genres dont elle a besoin (même grande variété que chez le Chardonneret), et où elle peut trouver au moins quelques buissons pour cacher son nid au printemps ; plus campagnarde que le Chardonneret, elle évite plutôt le coeur des villes et les massifs forestiers denses, et se trouve donc essentiellement dans les milieux agricoles, avec une forte prédilection pour les milieux cultivés (plantes adventices !).

Ou plutôt "se trouvait", car le programme STOC-EPS signale un très fort déclin depuis 30 ans en France, avec une perte de 70% des effectifs, tout comme en Europe en général ; au Royaume-Uni cependant, la tendance est à la stabilisation depuis 25 ans, de même que plus récemment à l'échelle de l'Europe ; en Auvergne, la Linotte n'est pas rare, mais elle n'est nulle part abondante, et - même attentif - on peut parfois passer plusieurs heures en campagne sans la contacter.

Comme le Chardonneret, plus ou moins migratrice vers le sud et l'ouest de l'Europe et même le Magreb, selon la clémence du climat des secteurs où elle s'est reproduite, elle est aussi, en plus faibles effectifs chez nous (5 à 10 fois moins de données entre novembre et février), semi-sédentaire et erratique en dehors de la saison de reproduction, à moyenne altitude.

Peu territoriale comme le Chardonneret, la Linotte peut même se révéler semi-coloniale, avec des nids parfois peu éloignés les uns des autres, sans grandes querelles semble-t-il, les mâles chantant par ailleurs un peu partout, même à certaine distance du nid. Ces concentrations peuvent donner une impression d'abondance, mais laissent d'autres secteurs - pourtant favorables en apparence - complètement vides !

Première ponte en mai (parfois fin avril ou plus tôt dans le midi), incubation de l'ordre de 2 semaines, de même que l'élevage ; seconde ponte à suivre, en mai-juin-juillet. Les familles quittent le secteur du nid assez rapidement dès la fin juillet ou début août, et s'assemblent alors en petites troupes erratiques, préfigurant les bandes plus importantes en automne.

Le nid est le plus souvent installé assez bas, par ex. dans un buisson, un arbuste taillé, un jeune conifère ... en situation assez souvent exposée, d'autant plus que le couple constructeur ne se cache guère pendant les travaux (d'où sans doute le nom de l'espèce) ; ce qui fait qu'une bonne proportion des nichées est détruite par les prédateurs et les intempéries (entre 45 et 70% selon plusieurs études), et que les pontes de remplacement sont courantes.

Les jeunes restent environ 2 semaines avec leur parents nourriciers, les accompagnant bruyamment sur les sites de gagnage (Cf. plus bas les cris des juvéniles envolés).

Régime alimentaire quasi-exclusivement granivore, très similaire au Chardonneret semble-t-il, mais les graines sont beaucoup plus récoltées à terre : la Linotte est la plus terrestre de nos fringilles communs !

Identification :

  • Silouhette élancée, queue assez longue ; 5% plus grande et 10% plus lourde que le Chardonneret ; bec gris ou grisâtre, à pointe noire chez les adultes,
  • en tous plumages, dos brun-roux plus ou moins strié, tête grise, zone plus pâle autour de l'oeil et sur la joue, trait noir fin "traversant" horizontalement l'oeil ; ventre blanchâtre ; rémiges primaires bordées de blanc (barre blanche aile fermée, bien visible au posé et à l'envol), ainsi que les rectrices externes (blanc bien visible à l'envol),
  • mâle nuptial : dos au roux plus vif, poitrine et front rouges, tête gris cendré, nuque grise,
  • mâle en automne : dos plus terne, poitrine et calotte brun chamois à brun rougeâtre assez uniformes,
  • femelle (toutes saisons) et juvénile : pas de rouge ; plus ternes, dos plus brun, vaguement strié, poitrine roussâtre nettement striée, calotte gris brun vaguement striée,
  • confusion possible avec les Sizerins cabaret (Acanthis / Carduelis (flammea) cabaret) et (flammé ssp) boréal (Acanthis / Carduelis flammea flammea), assez rares en Auvergne (360 données en 10 ans dans faune-auvergne.org, dont 130 durant l'hiver 2017-2018), présents uniquement en hivernage (dates extrèmes : octobre à début mai) :
    • avant de la calotte rouge foncé,
    • lores et petite bavette noirs,
    • dos, flancs et tête nettement striés de noir, sur un fond plus clair : net contraste,
    • tête et joues dans l'ensemble brun chamois, et non gris brun ou gris,
    • queue plus longue et plus fourchue.

Références spécifiques :

Chant de la Linotte mélodieuse (Linaria / Carduelis cannabina)

Début des chants en mars-avril, fin assez tard en août (on peut l'entendre aussi en toute saison, quoique moins fréquemment, mais alors plutôt par bribes ou courtes phrases) ; le plus souvent au posé, mais parfois aussi en vol.

Encore plus que pour le Chardonneret, la description du chant n'est pas simple : ne portant pas très loin par son volume modeste et son ton peu véhément, c'est un babil plutôt doux, mais très dynamique, plus rapide, moins "heurté" et plus continu que celui du Chardonneret, "occupant plus le temps" par une quasi-absence de réels silences (même très courts) dans les tirades, et "moins l'espace spectral", la plupart des notes restant dans une bande de fréquences plus réduite.

Et point non plus de cliquetis métallique articulé et cristallin chez la Linotte !

La variété des notes et des motifs est également grande, mais on trouve rarement des motifs "claquants" (courts, détachés, à attaque et terminaison nettes) ou des crécelles très rêches du type de ceux du Chardonneret ; ce sont plutôt des trilles et roulades douces, très rapides, et des notes allongées, souvent flûtées, délicatements modulées et zézayées en même temps : chez la Linotte, le "z" et le "d" conviennent beaucoup mieux que les "t" et "c" du Chardonneret pour "consonner" les notes ; côté voyelles, outre ce côté souvent flûté, les modulations aiguës très rapides, à peine perceptibles tellement elles sont courtes (retour rapide au plus "grave") produisent un timbre "couinant" typique de l'espèce et absent chez le Chardonneret.

Quelques trilles, roulades, motifs et notes modulées caractéristiques de l'espèce, qui se détachent" du babil rapide et complexe habituel (du plus au moins fréquent) :

  • les trilles typiques courtes et très rapides, dynamiques, roulées, "tiodiodioc ...", "tzududu ..." ou "tziudzudu ...", "tzhiôdiôdiôc..." (difficile à traduire) avec le timbre couinant nasillard typique (ces trilles sont d'ailleurs également le cris le plus commun de l'espèce, voir ci-dessous),
  • des trilles rapides, claires, délicates, bien scandées "tititi ..." ou "pipipi ..." ou "tzitzitzi ...", souvent roulées au début "rrrtitititi tititit ...", s'étirant parfois 2 ou 3 secondes,
  • des "druuu" ou "dzrruuuu" ou "zrriuuuu" allongés, flutés et roulés (toujours avec ce timbre couinant),
  • des longues notes douces flutées "ti-ûu" ou "tou-ûuu" ou "dzi-ûu" ou "zou-ûuu" isolées, nasales, traînantes, délicatement modulées, marquant souvent une pause dans une phrase,
  • des trilles plus mates, mais encore douces, "trêzzz..." ou "driêzz" un peu grasses ou mouillées, avec une pointe d'aigus couinants, très rarement sèches ou rêches comme chez le Chardonneret,
  • ... liste non exhaustive ;-)

Par exclusion, pas de crécelles sèches "trzzz" traînantes ou "trzz trzz trzz" en séries, typiques du Chardonneret.

Et encore plus que le Chardonneret, la Linotte chante assez souvent "en choeur" avec ses congénères, au sein des rassemblements post-nuptiaux qu'on rencontre dès l'été dans les arbres bordant les chaumes après la récolte ; là aussi, cela donne un babil continu "en bouillie" très rapide (encore plus) et complexe, mais plus doux que chez le Chardonneret, pas métallique, pas cliquetant du tout, constitué d'un fond où dominent de multiples trilles typiques nasales "tiocdiodioc..." entremêlées, et, par-ci par-là, de motifs, trilles, roulades ou notes caractéristiques qui "surnagent". Attention toutefois, des chardonnerets se mêlent assez souvent à la fête : chercher les crécelles "sèches" "trzzz" et les cliquetis métalliques (Cf. enregistrement XC359328) !

Enregistrement

Description (?)

Autres espèces

Source

ch typ court drzu tioc tuiu pipipi drzz
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XC292580
ch typ long tioc touhu drzz fph
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XC270313
ch typ tititi tioc dzru fph XC262721
ch comm babil gagn fph
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XC359328
ch comm XC358793
cr zriuuu roule ch varie fph deter
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XC362709

Cris de la Linotte mélodieuse (Linaria / Carduelis cannabina)

Comme chez le Chardonneret, les cris de l'espèce sont en fait des variantes isolées et plus appuyées, sans doute plus stéréotypées, des éléments principaux et caractéristiques du chant :

  • les "tiôc" ou "tiûc" ou "diûc" nasillards (ou leurs variantes doublées, triplées, ...), de contact entre plusieurs individus, très fréquent en vol, très caractéristiques de l'espèce, sans doute le cri qui "dénonce" le plus souvent la présence par ailleurs discrète de l'espèce ; lors de l'envol d'une troupe, on entend souvent une véritable "pluie" de ces cris, pendant 1 ou 2 secondes, superposition sans rythme des 2 ou 3 émissions doubles ou triples de chaque individu (l'envol d'une troupe de tarins ou de chardonnerets produit le même effet, mais avec des cris très différents),
  • les "dzîiu", ou "tdîou", parfois très courts, parfois plus traînants, parfois comme "etouffés", d'inquiétude ou d'alarme, bien différents des équivalents fonctionnels "duîi" ou "dzûii" du Chardonneret ou du Verdier,
  • les séries incessantes et scandées de "tiéé" ou "tzié" un peu aigres, émises par les juvéniles qui quémandent auprès de leurs parents nourriciers après l'envol pendant qq semaines ; attention à la confusion avec les jeunes verdiers, qui semblent toutefois assez systématiquement doubler ces cris ("tiutiuû"), et avec une sonorité plutôt en "u" qu'en "é" ; par ailleurs, les juvéniles semblent continuer à utiliser ce type de cri bien après leur émancipation, à tel point que les grandes troupes assez homogènes en âge qu'ils constituent en fin d'été ou en automne émettent une "clameur" aiguë où ce type de cri domine, alors que lorsqu'elles sont en majorité composées d'adultes (ou plus tard en hiver), c'est le "tiôc" nasillard plus doux et grave qui l'emporte.

Enregistrement

Description (?)

Autres espèces

Source

cr diuc vol typ XC400025
cr jvq typ ad fph XC107692
cr tiododoc typ pose
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XC310382
cr tziuc vol typ
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XC161921
cr dzruhiiir roule fph deter
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XC362713
cr inq dziiuu Russie
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XC310151
cr jvq fph XC339665
cr zriuuu roule ch varie fph deter
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XC362709
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Serin cini (Serinus serinus)

D'origine méditérranéenne, le Serin cini apprécie les milieux semi-ouverts ensoleillés et secs de basse et moyenne altitude, avec une alternance de buissons, broussailles, maquis, de bois pas trop denses avec quelques conifères si possible, et de secteurs plus herbacés (chemins, prés, clairières, jardin, bernes des cultures, ...).

Plus au nord, comme en Auvergne, ou plus haut en altitude, il ne se trouve plus guère qu'au voisinage de l'homme, dans les villes, villages et périphéries habitées (parcs, vergers, zones pavillonnaires, ...), et se montre bien plus sporadique à distance des habitations, sans être totalement absent (lisières de forêts mixtes ou de conifères ...).

En Auvergne, 1ère ponte probablement à partir de fin avril - début mai (peut-être plus tôt en ville), incubation de l'ordre de 2 semaines, de même que l'élevage ; seconde ponte très régulière à suivre, plutôt en juin ; une troisième ponte est possible en juillet-août ; mais de nombreuses nichées sont détruites (prédateurs corvidés, ...) ou échouent (intempéries, sêcheresse, chaleur ...), et sont remplacées, ce qui complique souvent la chronologie.

Le nid est très souvent installé dans un conifère, autochtone ou exotique, mais aussi dans un arbre fruitier.

A la différence du Chardonneret ou de la Linotte, le Cini défend clairement un territoire de nidification contre les mâles concurrents, d'une surface de qq centaines à qq milliers de mètres carrés en général (secteur probablement circonscrit aux limites du peu discret vol nuptial du mâle, une habitude partagée avec le Verdier).

Les jeunes restent 1 ou 2 semaines avec leur parents, quémandant sans cesse et peu discrètement (Cf. plus bas les cris typiques des juvéniles envolés), avant de s'émanciper et de mener une vie errante en petits groupes mobiles, bientôt rejoints par les adultes une fois leur dernière nichée élevée, exploitant les productions de graines là où et quand elles se présentent durant l'été et le début de l'automne, souvent mêlés, mais de manière assez discrète, à des groupes plus nombreux de chardonnerets, linottes ou verdiers.

Normalement migrateur vers le pourtour méditérrannéen en automne, après l'erratisme communautaire estival, le Serin cini semble hiverner de plus en plus dans le sud et l'ouest de la France, lorsque le climat de l'année le permet, même si c'est en effectifs assez réduits ; en Auvergne, l'hivernage est régulier à basse altitude, entre Clermont et Issoire, rare ailleurs.

Régime alimentaire presqu'uniquement granivore, concentré sur les plus petites graines des plantes sauvages et des cultures "montées" (séneçons, mouron, plantains, graminées, armoise, crucifères, ...) ; quelques bourgeons aussi, et en hiver, parfois aussi les graines des bouleaux et aulnes. Et aussi quelques petits insectes (pucerons, ...) lors de l'élevage des poussins.

Aussi le voit-on se nourrir la plupart du temps à terre ou à faible hauteur.

Comme pour le Chardonneret, le programme STOC-EPS signale un déclin net depuis 30 ans en France, avec une perte de 40 à 55% des effectifs, tout comme en Auvergne depuis le début des années 2000 (-40%) ; à l'échelle européenne, la baisse est similaire depuis les années 80, mais semble s'être arrêtée, voire légèrement inversée assez récemment (N.B. Le Cini ne niche pas au Royaume-Uni). Le réchauffement climatique en cours compenserait-il maintenant, ironie de l'histoire, l'action délétère et généralisée des herbicides sur ses plantes nourricières ?

Identification :

  • Le plus petit de tous nos fringilles : silouhette assez rondelette, taille et masse (modestes) de la Mésange bleue ; petit bec bombé, si court qu'on le voit à peine même de profil,
  • mâle nuptial : ventre, poitrine, front, arrière de la joue, dos et croupion jaune verdâtre, joue et nuque brun jaunâtre, reste de l'oiseau crème ou jaunâtre fortement et largement strié de brun noir ; en automne et hiver, jaune moins vif et étendu, du fait du plumage neuf (l'usure révèle le jaune),
  • femelle : bien plus terne, teinte jaune bien plus pâle et moins marquée, subsistant uniquement en fond sur l'ensemble de la tête et la poitrine ; globalement plus striée, mais de brun et non de brun noir (moins contrastée),
  • juvéniles : comme la femelle, très striés, mais fond crême jaunâtre remplacé par un brun clair nettement roussâtre assez chaud.

Références spécifiques :

Chant du Serin cini (Serinus serinus)

Les chants débutent en avril, et se terminent en juillet-août, avec la dernière nichée ; mais on peut les entendre sporadiquement en toutes saisons, si la météo est favorable.

Comme chez le Verdier, le chant est assez souvent émis en vol papillonnant au dessus du territoire de nidification, le chanteur zigzagant à 10 ou 20m de hauteur en battant lentement l'air de ses ailes bien étalées ; mais aussi souvent au posé, depuis un perchoir élevé, typiquement une antenne de télévision ou un fil électrique au voisinage des habitations, mais aussi le sommet d'un grand conifère ... etc.

Une phrase de chant est de manière très stéréotypées constituée en général par l'enchaînement :

  • d'une courte trille rapide "trililit" plutôt liquide, un peu roulée,
  • de plusieurs ritournelles d'1 demi à plusieurs secondes, très très rapides (plus que l'Accenteur par exemple), très aiguës et grinçantes, comme une "bouillie" complexe et assez monocorde de notes ultra-courtes impossibles à compter,
  • ces ritournelles sont séparées par des courtes "pauses" entièrement occupées par une petite crécelle assez sêche "trzrzrzrzr" ou "trizrizrizri" durant moins d'1 demi-seconde,
  • deci delà, on entend aussi à l'unité des "tzuuî" vibrés, lors des courtes pauses ou à la fin.

Chaque phrase dure ainsi quelques secondes : typiquement 5 à 8, parfois moins, parfois plus, et le mâle les enchaîne ainsi sans discontinuer pendant de longs moments ensoleillés.

Pour l'anecdote (peu d'intérêt sur le terrain), un sonagramme (ou spectrogramme) permet de dépasser notre impossibilité à distinguer les détails de ces fameuses ritournelles infernales (trop rapides pour notre cerveau), et de constater qu'elles sont en fait un enchaînement bien articulé de notes ultra-courtes (1/40ème à 1/20ème de s) mais fortement modulées (pas si monocordes que cela, donc), saupoudré de qq trilles variées et très courtes (de l'ordre d'1/10ème de s) ; c'est la très grande vitesse d'exécution qui nous empèche d'entendre la totalité de ces détails pourtant bien présents.

Serin cini, sonagramme d'un extrait d'une séquence de chant : 1 trille "trililit" (en haut, de 0 à 0.45 s), 1 ritournelle (en haut de 0.5 à 1.5s, puis en bas de 1.5 à 2.0 s), 1 crécelle sêche "trzrzrzrzr" (en bas, de 2.0 s à 2.4 s), 1 ritournelle courte (en bas, après 2.4 s) (extrait de XC183091)

Enregistrement

Description (?)

Autres espèces

Source

ch typ
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XC364877
ch typ fph deter
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XC183091
ch court fph deter
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XC106546

Cris du Serin cini (Serinus serinus)

Le répertoire des cris est très limité, et a déjà été presque complètement décrit, puisqu'il est presque entièrement inclus dans l'ensemble des éléments de base du chant :

  • motifs rapides doubles "tidit" / "tivit" / "tilit" ou triples "tididit" / "tivivit" / "tililit", légèrement liquides, parfois roulés, émis très régulièrement en vol de transit, très souvent diagnostique pour un petit groupe de passereaux passant au loin, qu'on ne peut identifier simplement même aux jumelles (Cf. Tarin et Linotte) ; attention : au posé, il semble que ce même motif, émis régulièrement avec insistance par un oiseau immobile, soit également un cri d'inquiétude,
  • notes "dzuiiî" ou "thuiiîz" interrogatives d'inquiétude ou d'alarme, plus ou moins longues, modulées montantes, répétées à rythme lent (2 s) ou plus rapidement si le danger est plus direct ; attention à la confusion avec le cri de même fonction du Verdier, cependant nettement plus grave au début, dans le "u", ainsi que plus pur et moins chuinté, voir plus haut),
  • "séries" incessantes et scandées sur un rythme variable de "tsi" ou "tsisi", ou séries interminables de "tsisisisi ...", continus, insistants, émis par les juvéniles quémandant une becquée à peine sortis du nid, d'abord invisibles, bien cachés dans l'arbre du nid (ou un voisin) ... très agaçant (mais où sont-ils ?), puis moins discrets en petits vols familiaux de 4-5 individus, les jeunes poursuivant assiduement leurs parents, et les harcelant à terre une fois posés à la recherche de quelques graines ; attention à la confusion avec les jeunes bruants zizis, aux cris de quémande assez similaires et tonalité et rythme ... mais les "tsic" caractéristiques des adultes proches peuvent aider, et avec les jeunes gros-becs, aux cris de quémandes parfois similaires aussi, mais plus puissants, plus purs, plus aigus, un peu stridents, et beaucoup émis 1) en vol, 2) dans de grands arbres feuillus, alors que les cinis sont plutôt en (bordure de) milieux ouverts.

Comme chez le Verdier, les poussins au nid émettent une stridulation sur-aiguë et continue, scandée différemment, mais il est difficile de généraliser à partir de si peu d'enregistrements.

Enregistrement

Description (?)

Autres espèces

Source

cr jvq typ tsisi incess
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XC143997
cr tvivivi vol typ fph deter
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XC147109
cr tzuiii al typ
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XC225354
cr tzuiii inq typ fph deter
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XC372542
cr jq
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XC322616
cr pul au nid nour
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XC171224
cr tvivivi inq
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XC312580
cr tvivivi tzuiii inq cp
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XC325402
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Gros-bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes)

Commun (mais jamais abondant) et assez bien réparti à basse et moyenne altitude en Auvergne, le Grosbec est un forestier qui ne dédaigne toutefois pas les boisements moins denses ou même le bocage serré à grands arbres, quand ce n'est pas quelques bosquets épars ou quelques peupleraies au voisinage d'une belle ripisylve. On trouve donc ses meilleures densités dans les chênaies-charmaies de l'Allier et du Puy-de-Dôme, et dans les chênaies variées et plus ou moins morcelées des Combrailles et du Cantal ; plus en altitude, il évite les boisements de conifères, et se cantonne donc dans les feuillus, et dans les hêtraies en particulier.

Mais en aucun de ces lieux il ne se fait remarquer, et si l'on n'est pas familier de ses cris suraigus, on peut aisément ignorer sa présence discrète, même dans les secteurs où il niche régulièrement.

En hiver, il se fait moins discret en apparaissant parfois en nombres à nos mangeoires bien garnies ; mais l'essentiel des effectifs reste "dans l'ombre", exploitant en petites bandes, à toutes les altitudes cette fois, même dans la neige, les bois de feuillus et les vergers, à la recherche de noyaux et graines tombés au sol. Ces populations sont un mélange de nicheurs locaux semi-sédentaires et erratiques, et de migrateurs venus de contrées plus nordiques ou orientales, et s'étant arrêtés là où d'autres ont continué vers l'Italie, l'Espagne, le Magreb. En automne, certaines années, on observe de véritables "invasions du nord-est", plus modestes, mais comparables à celles d'autres passereaux (Pinson du nord, Mésanges, Bouvreuil, Casse-noix moucheté, Geai ...), probablement liées à de mauvaises fructifications de certaines essences nourricières.

En Auvergne, la 1ère ponte a lieu à partir de fin avril à basse altitude (après des parades où la femelle se comporte souvent comme un juvénile, quémandant en criant, les ailes frémissantes, une offrande de nourriture au mâle, probablement avant un accouplement) ; comme chez les autres fringilles, l'incubation et l'élevage durent chacun environ 2 semaines. Une seconde ponte est probablement assez régulière, en témoignent les données de juvéniles fraîchement envolés en juillet et même août, trop tardives pour correspondre à des pontes de remplacement.

Découvrir un nid demande beaucoup de patience et de prudence (ou alors énormément de chance) tant l'espèce est farouche et discrète à partir des débuts de la construction du nid jusqu'à l'envol des juvéniles.

Ces derniers semblent suivre longtemps leur parents (probablement tout l'été, à moins que la 2nde nichée ne soit plus fréquente qu'il n'y paraît), et d'une manière particulièrement bruyante dans les 2 premières semaines environ, dans d'incessantes poursuites agrémentées de force cris de quémandes (Cf. plus bas les cris des juvéniles envolés) !

Au Royaume-Uni, en Allemagne, aux Pays-Bas et ailleurs en Europe, on a observé des colonies lâches où quelques couples nichent sans heurt dans un secteur assez restreint, et collaborent à "l'expulsion" lorsqu'un prédateur se présente.

Le régime alimentaire du Grosbec est très largement tourné vers les graines de taille respectable, et en particulier les amandes des noyaux de nombreux fruits : cerises, merises, prunelles, prunes, olives, fruits des if ... etc, dont il dédaigne la pulpe (!) ; les samares en tous genres sont également très appréciées : érables, frêne, charme, ... ainsi qu'une pléthore d'autres graines à "coque" plus ou moins dure : tilleuls, hêtre, églantier ... D'autres graines plus petites de diverses plantes sont aussi consommées.

Comme chez les autres fringilles, divers bourgeons entrent également au menu à la saison, et le tournesol distribué au mangeoires hivernales est loin d'être méprisé ! Enfin, et peut-être un peu plus que ses cousins conirostres, le Grosbec utilise aussi des insectes, parfois de bonne taille, ainsi que des chenilles ; et pas uniquement pour nourrir ses poussins.

A l'inverse des autres fringilles (peut-être grâce à ses moeurs plus forestières, et à son peu de dépendance aux graines des plantes adventices des cultures ?), le Grosbec se porte bien en France et Europe, avec des augmentations de 20 à 50% relevées depuis le début des années 2000, confirmant les tendances antérieures (moins étayées) ; en Auvergne, c'est l'inverse, avec une baisse de 40% selon l'indicateur STOC-EPS, mais cette tendance est statistiquement "fragile", vu le faible nombre de données de cette espèce si discrète. Ajoutons enfin que l'espèce est sujette à de forte variations inter-annuelles.

Identification :

  • silouhette massive, cou de taureau, queue courte ; 1 tiers plus grand que le Verdier, mais presque 2 fois plus lourd (il approche la taille et le poids d'un Etourneau) ; énorme bec prolongeant une tête robuste,
  • au posé, se tient étonnament dressé, à cause du poids de sa tête ; au vol, assez haut, souvent plusieurs individus de front, ailes larges à barre blanche bien visible, grosse tête proéminente, queue courte,
  • mâle nuptial : tête et joue brun jaunâtre, plus foncés à l'arrière, cou et collier gris clair, bec gris noir bleuâtre, cerné à sa base d'un liseré noir, en continuité avec les lores et la bavette noire ; manteau et dos brun sombres, croupion roux, poitrine, flancs et dessous brun rosé pâle, ventre, sous caudales et extrémité des rectrices blancs ; rémiges primaires et secondaires noires à tiers central blanc et extrémités à reflets bleu ou violet ; rémiges primaires internes échancrées d'un côté, en forme de crochet de l'autre, ce qui donne cet aspect "échelonné" de l'arrière de l'aile fermée (voir photos et détails en main),
  • femelle : plus terne, moins rousse, plus grise, avec des liserés grisâtres aux rémiges secondaires, ce qui donne une zone claire à l'arrière de l'aile fermée, absente chez le mâle (noir bleuté à cet endroit),
  • juvénile : très peu coloré et contrasté sur la tête, le cou, la poitrine, les flancs et le dessous, beige brunâtre en dessous, plus grisâtre au dessus, vaguement strié ou tacheté dessous ; manteau gris foncé, rémiges brun noir, rectrices aussi, mais à extrémités blanches (comme chez les adultes),
  • en hiver : les 2 sexes se ternissent, en conservant leurs différences, mais de manière moins contrastée ; les juvéniles muent vers un plumage adulte, rapidement "sexables" grace à la zone plus claire à l'arrière de l'aile fermée chez la femelle.

Références spécifiques :

Chant du Gros-bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes)

Le chant du Grosbec passe souvent inaperçu, comme ses cris d'ailleurs ; parce qu'il est, comme eux, peu sonore, très haut perché et apparamment peu structuré en phrases reconnaissables, se distinguant ainsi difficilement dans les concerts même peu fournis en autres espèces du début du printemps.

En fait, ce chant est bien constitué de séries de notes enchaînées, mais le volume faible de beaucoup d'entre elles, le caractère sur-aigu d'autres, et encore la distance à laquelle on écoute habituellement ce chanteur farouche ... font qu'on n'en entend qu'une petite partie ! (souvenez-vous, les sons très aigus s'atténuent très vite avec la distance)

Pour vous en persuader, écoutez l'enregistrement XC197891 dans le tableau ci-dessous : de près, on entend beaucoup plus de choses !

De loin en revanche - la situation d'écoute habituelle dans les faits - il ne reste généralement que 3 types de notes qui arrivent à nos oreilles, dans un enchaînement certes heurté et cahotique, sans rythme clair, mais tout de même assez "tenu" pour constituer des "phrases".

Ces 3 types de notes ressemblent fortement - ô surprise - aux cris de l'espèce :

  • le "pît" ou "pxt" explosif (voir ci-dessous),
  • le "psiî" sur-aigu (idem),
  • des variations de ce dernier, du type "tsîé" ou "tzîuu", très aiguës, modulées montantes ou descendantes, plus ou moins courtes, parfois traînantes, parfois vibrées.

Le reste nous restera presque toujours inaccessible (trop faible, trop peu portant) :

  • des "gouk" rauques et guturaux, graves, faisant penser à ceux du Merle noir, mais très très courts,
  • le "bzûu" doux et vibrés, et autres "gzîii", "gouiiî" ... très courts, ou plus traînants, toujours assez graves,
  • des "sîî" prolongés, sur-aigus, légèrement modulés,
  • et d'autres variantes de ces notes ou motifs, difficiles à décrire.

Au total, ce mélange décousu mais relativement rythmé de notes très aiguës peut faire penser aux grincements métalliques d'une usine désaffectée sous le vent, ou d'une chaîne de vélo mal graissée (associée à un coup de pédale pas très affirmé toutefois ;-).

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Description (?)

Autres espèces

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ch typ
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XC213839
ch typ de loin XC357936
ch debruit deter
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XC98704
ch debruit fph deter XC363825
ch excite ailes tres proche
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XC197891

Cris du Gros-bec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes)

Le répertoire des adultes se réduit généralement à 2 cris :

  • un "pît" ou "pxt" ou "kîx" ou "ksît" d'inquiétude ou d'alarme, très aigu et "explosif" : ultra-court (2-3 centièmes de s), "claquant" comme un coup de fouet, presque sans voyelle, très puissant, et bien audible de ce fait, malgré sa hauteur ; émis le plus souvent à l'unité, mais aussi en doublets très rapprochés (5 à 20 centièmes de s), et parfois en triplets aussi, selon l'intensité de l'inquiétude ou de l'alarme ; en général au posé, ou à l'envol,
  • un "psiî" ou "tsîé" ou "psîu" sur-aigu, puissant aussi, plus long, modulé légèrement descendant, le plus souvent en vol de transit ou à l'envol ; c'est grace à ce cri qu'on détecte le plus souvent les grosbecs, qu'ils soient en déplacement à leur habituelle "haute" altitude de croisière, donc guère visibles si on ne les cherche pas, ou en début de fuite en forêt par exemple, souvent trop loin pour les voir s'envoler ; sans ce cri, ils passeraient la plupart du temps inaperçus !

Les juvéniles envolés, comme d'autres jeunes fringilles, harcèlent leurs parents pendant 1 ou 2 semaines après l'envol, quémandant sans cesse de la nourriture en émettant des séries de "ksî" légèrement montants, très aigus, proches du "psîé" des adultes, et tout aussi sonores ; selon l'âge des jeunes, et leur faim sans doute, ces cris sont plus ou moins rapprochés, typiquement d'environ 1 toutes les 3 s pour des individus à peine volants, jusqu'à 3 par s lors des poursuites ... sachant que souvent 2 ou 3 des jeunes de la fratrie crient en même temps !

Si on a la chance de les approcher suffisamment, on entendra aussi des "tchuî" bas, mats, peu sonores, entre les "ksî" ...

Enregistrement

Description (?)

Autres espèces

Source

cr jvq typ suede XC27103
cr psii vol typ
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XC391605
cr pxt psii pose typ
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XC143977
cr jvq suede fph
Montrer
XC27102
cr psii pose vol 2 ind fph deter XC406560
cr tsitsi prob fem parade
Montrer
XC314606
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Tarin des aulnes (Spinus / Carduelis spinus)

En France, le Tarin des Aulnes est rare au printemps : il ne se reproduit régulièrement que dans les Pyrénées, le nord des Alpes, le Jura et les Vosges, plus récemment dans les Ardennes, et en petits effectifs dans l'est du massif central, peut-être en lien avec les plantations massives de sapins et d'épicéas à partir des années 1970 ; mais c'est toujours de manière sporadique et fortement variable, parfois en abondance localement une année, puis totalement absent les suivantes ; il ne niche plus en Corse depuis les années 1990 ; en Auvergne, on le trouve de-ci de-là nicheur probable dans les Monts Dômes, le Sancy, les Monts du Cantal et du Forez, le Mézenc, mais il est toujours très localisé ; ailleurs en France, on note depuis quelques années des installations de quelques couples à basse altitude, dans plusieurs régions éloignées les unes des autres.

Cette répartition sporadique est aussi la règle en Europe "méridionale" (Balkans par ex.), en Allemagne aussi ; mais cette espèce de la taïga est bien plus abondante et répandue en Scandinavie, dans l'Oural, en Sibérie occidentale, ainsi qu'à l'autre extrémité de l'Asie, en Sibérie orientale, et même au nord du Japon, quoique moins densément.

Le Tarin des Aulnes est inféodé en saison de nidification aux forêts de conifères, de montagne chez nous : c'est qu'il nourrit en partie ses poussins avec leurs graines (épicéas, sapins, mélèzes, ...).

En automne et en hiver au contraire, il est présent partout en Europe occidentale au moins, les populations nordiques hivernant en nombres en Europe du sud-ouest ; on peut alors l'apercevoir en petites bandes se nourrissant activement et avec force acrobaties, comme les mésanges, le plus souvent dans les aulnes et les bouleaux, épluchant à même l'arbre les fruits sèches et ligneuses des aulnes ou les chatons des bouleaux ; à moins que ce ne soit sur une mangeoire bien garnie de graines de tournesol !

En France, l'espèce est difficile à cerner en saison de reproduction : les nicheurs locaux se reproduisent parfois très tôt (pontes possibles dès début mars), lorsque les fructifications des conifères sont abondantes, et ils côtoient alors les migrateurs en chemin vers leur coin de taïga, où ils ne nicheront qu'un bon mois plus tard ; le baguage montre par ailleurs que certains populations ou individus peuvent nicher dans des régions très éloignées d'une année sur l'autre.

Comme chez les autres fringilles, l'incubation et l'élevage durent chacun environ 2 semaines ; une seconde ponte est possible, selon les années et les populations, mais elle est difficile à observer. Comme la première d'ailleurs, les nids étant souvent à grande hauteur et à l'abri de tout regard, bien cachés dans les conifères, et protégés des curieux par la prudence des adultes. Notons enfin que le Tarin des aulnes niche souvent en petites colonies lâches, sans heurts territoriaux, même quand les nids sont séparés de peu de distance.

En dehors des graines de conifères, de bouleaux ou d'aulnes, l'espèce consomme également les semences de toutes sortes de plantes, commes les autres fringilles, au hasard des fructifications rencontrées lors de ses périgrinations quotidiennes ; ainsi que divers bourgeons, et aussi parfois quelques petits insectes et araignées.

La petite population nicheuse française (moins de 5000 couples) semble globalement en déclin modéré depuis 40 ans, mais localement, les choses sont moins claires, avec des augmentations apparentes par endroits (nord des Alpes) et des diminutions ailleurs (Pyrénées), sans qu'on sache toujours si ces changements sont bien réels ou simplement dus à un effort de prospection irrégulier, l'espèce étant en outre particulièrement difficile à suivre.

La population hivernale est difficile à mesurer, mais compte beaucoup plus d'individus que la population nicheuse ; elle est par ailleurs très fluctuante d'une année sur l'autre, en lien avec les fortes variations inter-annuelles du succès de reproduction des populations scandinaves et ouest sibériennes ... celles qui viennent passer l'hiver en France et dans le reste du sud-ouest de l'Europe.

Identification :

  • petit, de silouhette assez compacte, mais moins robuste que le Chardonneret, dont il a la taille mais seulement les 2 tiers du poids, aussi léger qu'une mésange bleue ; queue courte nettement fourchue ; bec conique et effilé, proportionné à sa taille, gris ou brunâtre,
  • peu farouche dans les petites troupes qui se nourrissent en hiver dans les aulnes et les bouleaux, il se laisse facilement approcher à qq m ; mais il peut aussi s'envoler brutalement, comme pris de panique, d'un vol léger et animé de brusques changements de direction ... pour se reposer rapidement à peu de distance, et reprendre tranquillement son décorticage minutieux et les "conversations" incessantes et précipitées avec ses congénères,
  • mâle nuptial : globalement jaune et noir, surtout vu de côté ; plus précisément : calotte noire, comme la petite bavette, d'étendue variable ; gorge, côtés de la tête, manteau et croupion jaune verdâtre, le manteau finement strié de noir ; ventre et flancs blanc grisâtre, les flancs largement striés de noir ; rémiges brun noir liserées de jaune ; rectrices médianes noires liserées de jaune, les autres jaunes à pointe noire ; les couleurs vives du printemps sont dues à l'usure, qui élimine le liseré plus terne de la majorité des plumes de couverture,
  • femelle : plus terne, moins contrastée, les stries ne sont pas noires mais gris brun ; pas de noir à la tête (calotte grise striée), moins de jaune (et plus terne) à la queue, aux ailes et à la tête ; croupion finement strié,
  • juvénile : contrasté, mais très peu coloré, très peu de jaune ; globalement, fond blanc strié de gris brunâtre vaguement jaunâtre, plus largement et densément dessus ; acquiert progressivement en automne-hiver les couleurs adultes, ce qui peut rendre difficile la détermination du sexe ...
  • en toutes saisons, contraste noir / jaune ou blanc-jaunâtre de l'aile bien visible en vol, et au posé, de même que le côté de la queue jaune ou blanc-jaunâtre.

Références spécifiques :

Chant du Tarin des aulnes (Spinus / Carduelis spinus)

Sous réserve, description uniquement basée sur les enregistrements ci-dessous et d'autres trouvés sur xeno-canto.org en les supposant représentatifs ; je n'ai jamais entendu le chant nuptial sur le terrain ; si vous en êtes familier, n'hésitez pas à me contacter pour amélioration :-)

Chant nuptial :

  • un babil assez continu, pas très sonore, ne portant pas loin,
  • constitué d'une très grande variété de notes aiguës légèrement voilées et grinçantes, souvent finement vibrées, souvent modulées,
  • et de notes plus rauques, parfois roulées, plutôt liquides, souvent avec une composante sur-aiguë,
  • ces notes sont assez souvent répétées, chaque petite série (3 à quelques notes au plus) sur un rythme spécifique et assez établi, pouvant rappeler au global le débit de la Rousserole effarvate,
  • d'autres fois, elles seront plus isolées, peu répétées, et le débit sera moins nettement rythmé,
  • parmis ces petites notes fines, répétées ou non, certaines sont assez longues et appuyées pour être séparables des autres plus courtes et indistinctes : des "tsuîi" ou "tsîi" ou "duîi" ou "pfuîi" montants, des "tsîu" ou "dhîu" ou "pfîu" descendants, proches du cri de vol typique,
  • on ne peut manquer aussi les longs "dweïzzzz" sonores et appuyés, peu mélodiques, à la fois doux et stridents, vibrés, un peu électriques, traînants, nasillards, avec une composante sur-aiguë, à hauteur stable ... qui interrompent souvent les séquences de babil continu ; parfois aussi, une variante tout aussi longue, mais de hauteur descendante, qui ressemble à la petite trille "triurl" qu'on entend parfois dans les cris, mais en bien plus long et descendant plus bas, pouvant faire penser par la modulation à l'un des chants du Verdier d'Europe (mais en bien plus roulé),
  • et puis certains individus insèrent dans leur babil, parfois en grandes quantités, des imitations souvent courtes, donc pouvant passer inaperçu, de cris ou de bribes de chant de diverses espèces : par exemple des "tuit tuit" de Sittelle, des roulades de Mésange huppée, des cris de quémande "tzeï-zeï-zeï" de jeunes mésanges charbonnières, des cris de vol "djeïii" et "dioug" de Pinson du nord, des cris d'alarme de Grive musicienne, des bribes de chant de Grive mauvis, de Pinson des arbres, des "kru kru" de Pic noir, des "trurr rurr" agressifs de Pic épeiche, des "ouin ouin" de Mésange boréale ... et peut-être, mais c'est moins clair, des cliquetis de Chardonneret, des "titchit" de Bergeronnette grise ou d'Hirondelle rustique, des "tiôg" de Linotte mélodieuse ... etc,
  • bien sûr, tous les individus ne sont pas aussi inventifs,
  • enfin, il y a sans doute des variations géographiques, la Sibérie - même occidentale - et les Alpes suisses (par exemple) étant des régions fort éloignées l'une de l'autre ; et comme certains individus peuvent s'installer pour nicher parfois très loin de leurs lieux de naissance, à la faveur des grands déplacements hivernaux, on n'est pas à l'abri de chants à composantes "exotiques" !

En automne-hiver, on entend assez couramment un "chant communautaire", émis en choeur par plusieurs - voire de nombreux - individus, alors qu'ils sont en train de se nourrir activement dans des bouleaux ou des aulnes : il ressemble sans doute beaucoup au chant nuptial, en moins mélodieux, plus chuchoté toutefois ; mais le nombre des interprètes donne souvent une impression de bouillie très aiguë et impossible à décortiquer, même si on y repère de temps en temps des "crécelles" "dweïzzzz" nasillardes et couinantes. Pour mémoire, la Linotte et le Chardonneret se livrent également à ce genre d'exercice (comme le Sansonnet et la Grive mauvis, d'ailleurs). C'est le seul "chant" qu'on entendra la plupart du temps en Auvergne (à moins de fréquenter les petits noyaux de nicheurs évoqués ci-dessus).

Enregistrement

Description (?)

Autres espèces

Source

ch ailes
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XC215719
ch
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XC205674
ch
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XC355934
ch imit MesHupGriMusSitTorPicNoi
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XC263920
ch imit PinNorMesChaGriMusMesHup
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XC128821
ch imit PinNorMesHupSitTorPicEpeMesBor XC97408
ch comm dortoir fph
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XC404965
ch comm mangeoire XC78949
ch comm petite bande XC346376
ch comm petite bande XC91163
ch tril atyp auvergne
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XC457525

Cris du Tarin des aulnes (Spinus / Carduelis spinus)

Sous réserve, encore plus que pour le chant : je ne connais vraiment que les cris hivernaux de l'espèce.

Dans le répertoire très varié de l'espèce, on peut détailler les cris les plus courants :

  • le typique "tsîu" ou "dhîu" ou "pfîu" ou "ktîu" (aussi "tlîe", "klîe" ...), descendant, un peu voilé, pas totalement "pur", parfois finement vibré, émis à intervalles assez réguliers en vol ; c'est LE cri du Tarin à connaître en Auvergne et en France plus généralement : dans l'immense majorité des cas, sans ce cri qui permet de repérer l'espèce lors de ses très fréquents déplacements, le Tarin passerait bien souvent inaperçu.
  • des crécelles roulées de "trrk" ou "trêk" secs, souvent associées à des disputes, mais qu'on entend aussi, sous la forme d'un cliquetis s'accélérant, lorsqu'une troupe d'oiseaux posés est rapidement gagnée par une forte excitation ou inquiétude qui la conduit à un brusque envol final (ex. à la fin de l'enregistrement XC284973 ci-dessous),
  • des trilles courtes, roulées, un peu liquides et descendantes "triurl" (fonction ?),
  • des "psîe" courts, fins, descendant, un peu traînants (mêmes circonstances plus ou moins agressives que les "trrk" de dispute ?),
  • le "tsuîi" ou "dhuîi" montant d'inquiétude ou d'alarme, en saison de nidification, plus sonore que le cri de vol "tsîu", très similaire en tous points à celui du Verdier, qu'on entend aussi dans le chant nuptial ou hivernal,
  • ... etc.

Enregistrement

Description (?)

Autres espèces

Source

cr vol tsiiu typ 1 ind XC42755
cr vol tsiiu typ petite bande XC389537
cr inq dzhuii 1 ind fph
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XC112611
cr jvq tsiii Norvege fph deter
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XC263921
cr psie cr trrk disp cr trrk envol XC284973
cr psie cr trrk disp cr trrk envol XC284973
cr psie cr trrk disp cr trrk envol XC284973
cr triurl russie XC438271
cr trrk secs dispute fph deter XC401745
cr vol tsiiu 1 ind
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XC96978
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Comparaisons sonores en vis à vis

Rien de neuf ici, mais pour chaque type de manifestation sonore (cris, chants, tambour, ...), une présentation en vis à vis des mêmes échantillons sonores pour chaque espèce, avec les mêmes informations, pour pouvoir les comparer plus facilement.

Chant

Verdier d'Europe

Chardonneret élégant

Linotte mélodieuse

Serin cini

Gros-bec casse-noyaux

Tarin des aulnes

(Chloris / Carduelis chloris) (Carduelis carduelis) (Linaria / Carduelis cannabina) (Serinus serinus) (Coccothraustes coccothraustes) (Spinus / Carduelis spinus)

ch dududu typ (?)

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XC129822

ch typ (?)

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XC77547

ch typ court drzu tioc tuiu pipipi drzz (?)

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XC292580

ch typ (?)

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XC364877

ch typ (?)

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XC213839

ch ailes (?)

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XC215719

ch dzzz elec typ court (?)

XC349909

ch typ (?)

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XC292577

ch typ long tioc touhu drzz fph (?)

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XC270313

ch typ fph deter (?)

Montrer

XC183091

ch typ de loin (?)

XC357936

ch (?)

Montrer

XC205674

ch dzzz elec typ long (?)

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XC406556

ch typ deter (?)

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XC101121

ch typ tititi tioc dzru fph (?)

XC262721

ch court fph deter (?)

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XC106546

ch debruit deter (?)

Montrer

XC98704

ch (?)

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XC355934

ch dzzz elec tududu tididi (?)

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XC384224

ch 2 ind rapide varie (?)

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XC127439

ch comm babil gagn fph (?)

Montrer

XC359328

ch debruit fph deter (?)

XC363825

ch imit MesHupGriMusSitTorPicNoi (?)

Montrer

XC263920

ch tududu dzzz elec cr tudu envol (?)

XC367534

ch comm cr trrzz dortoir (?)

XC41064

ch comm (?)

XC358793

ch excite ailes tres proche (?)

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XC197891

ch imit PinNorMesChaGriMusMesHup (?)

Montrer

XC128821

ch tuitui tididi tududu imit prob PinArb (?)

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XC129823

ch comm gagn (?)

XC351700

cr zriuuu roule ch varie fph deter (?)

Montrer

XC362709

ch imit PinNorMesHupSitTorPicEpeMesBor (?)

XC97408

ch atyp imit prob PinArbAccMouMerNoiBerGri (?)

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XC327926

ch comm dortoir fph (?)

Montrer

XC404965

cr tudu vol typ ch elec zieee typ (?)

XC336299

ch comm mangeoire (?)

XC78949

ch comm petite bande (?)

XC346376

ch comm petite bande (?)

XC91163

ch tril atyp auvergne (?)

Montrer

XC457525

Cris

Verdier d'Europe

Chardonneret élégant

Linotte mélodieuse

Serin cini

Gros-bec casse-noyaux

Tarin des aulnes

(Chloris / Carduelis chloris) (Carduelis carduelis) (Linaria / Carduelis cannabina) (Serinus serinus) (Coccothraustes coccothraustes) (Spinus / Carduelis spinus)

cr al extr tzuiiii typ serpent au nid Tunisie (?)

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XC244377

cr duiii typ inq debruit deter (?)

XC367412

cr diuc vol typ (?)

XC400025

cr jvq typ tsisi incess (?)

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XC143997

cr jvq typ suede (?)

XC27103

cr vol tsiiu typ 1 ind (?)

XC42755

cr al tchuii typ chat (?)

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XC253456

cr pupit pipipit typ trrzz typ querelle (?)

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XC383500

cr jvq typ ad fph (?)

XC107692

cr tvivivi vol typ fph deter (?)

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XC147109

cr psii vol typ (?)

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XC391605

cr vol tsiiu typ petite bande (?)

XC389537

cr dziu jvq typ (?)

XC188940

cr tivit tuvut tuvit typ en vol (?)

XC112620

cr tiododoc typ pose (?)

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XC310382

cr tzuiii al typ (?)

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XC225354

cr pxt psii pose typ (?)

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XC143977

cr inq dzhuii 1 ind fph (?)

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XC112611

cr tudu vol typ ch elec zieee typ (?)

XC336299

cr tivit typ tivuvit en vol (?)

XC380766

cr tziuc vol typ (?)

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XC161921

cr tzuiii inq typ fph deter (?)

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XC372542

cr jvq suede fph (?)

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XC27102

cr jvq tsiii Norvege fph deter (?)

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XC263921

cr tudu vol typ debruit deter (?)

XC202317

cr trrzz typ querelles douces 23 ind dortoir fph deter (?)

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XC360717

cr dzruhiiir roule fph deter (?)

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XC362713

cr jq (?)

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XC322616

cr psii pose vol 2 ind fph deter (?)

XC406560

cr psie cr trrk disp cr trrk envol (?)

XC284973

cr dziu jvq tududu ad (?)

XC127741

cr tsipit tsipipit typ jvq 1 ind isole (?)

XC266493

cr inq dziiuu Russie (?)

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XC310151

cr pul au nid nour (?)

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XC171224

cr tsitsi prob fem parade (?)

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XC314606

cr psie cr trrk disp cr trrk envol (?)

XC284973

cr pul au nid (?)

XC179161

cr dzuiii al fph (?)

XC363319

cr jvq fph (?)

XC339665

cr tvivivi inq (?)

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XC312580

cr psie cr trrk disp cr trrk envol (?)

XC284973

cr thiu thiuuiii inq (?)

XC350649

cr pipipi tititi jvq (?)

Montrer

XC112805

cr zriuuu roule ch varie fph deter (?)

Montrer

XC362709

cr tvivivi tzuiii inq cp (?)

Montrer

XC325402

cr triurl russie (?)

XC438271

ch tududu dzzz elec cr tudu envol (?)

XC367534

cr pupipit liq (?)

XC349911

cr trrk secs dispute fph deter (?)

XC401745

cr pupit tuiii debruit deter (?)

XC378401

cr vol tsiiu 1 ind (?)

Montrer

XC96978

cr pupupit tizuu (?)

Montrer

XC145542

cr tsi pit pul au nid (?)

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XC326189

ch comm cr trrzz dortoir (?)

XC41064

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Quizz sur concerts naturels

Des quizz progressifs et détaillés sont publiés sur des pages dédiées (cherchez le mot "quiz" sur ma page "Nature").

Licence / Auteur

Creative Commons BY NC SA 4.0

Ce document est publié sous la licence Creative Commons BY NC SA 4.0 par Jean-Philippe Meuret, LPO Auvergne (75 heures de travail).

Vous pouvez (et même devez ;-) le diffuser sans en demander l'autorisation, à qui vous voulez, dans sa forme originale ou après modifications, par extraits ou dans son intégralité, pourvu que :

Attention cependant aux licences potentiellement plus restrictives :

Remerciements

Un grand et amical merci à Anne et Françoise, qui ont soigneusement pris des notes pendant cette séance en salle du 31 mars 2018 à la Maison des Espaces Naturel de la Comté (Sallèdes), ce qui m'a grandement facilité la tâche pour cette publication, ainsi qu'à tous les "élèves" de la session du 16 février 2019, pour leurs excellentes idées descriptives !

Grand merci aussi aux photographes Monique et Jacques Lombardy, et Jean-Claude Lablanquie, pour leurs très belles photos respectives de Grosbec et de Chardonneret, en haut de page.

Enfin, tous les enregistrements utilisés ici proviennent du site xeno-canto.org : un très grand merci aux ornithologues qui ont bien voulu partager leurs trouvailles et ainsi rendre cette publication possible.

Emprunts / Attributions

Les 2 photos de Grosbec et de Chardonneret en haut de page sont respectivement de Monique et Jacques Lombardy, et de Jean-Claude Lablanquie (tous droits réservés).

Merci enfin au projet Font Awesome, qui produit et distribue gratuitement, sous la licence CC BY 4.0, des icônes et pictogrammes "trop stylés", dont Icône Montrer, Icône Cacher, Icône Séparateur et Icône Haut de page, dont j'ai simplement changé la couleur, noire à l'origine, en vert (forcément).

Page générée via Python 3, Pandas et Jinja 2 dans Jupyter Notebook (sources : chants.py et ChantsFringilles.ipynb), le 28/02/2019 17:36:07.