6 fringilles communs en Auvergne | ... à l'oreille |
Comment les identifier les yeux fermés | |
Description et comparaison détaillées de leurs manifestations sonores |
Table des matières
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![]() Chardonneret élégant (mâle) - Jean-Claude Lablanquie, 2016 ![]() Grosbec casse-noyaux (mâle) - Monique et Jacques Lombardy, 2015 |
Les passereaux à bec conique, les "conirostres", sont aujourd'hui généralement répartis en 3 familles :
La famille des fringillidés comprend 2 sous-familles en Europe :
On se limite ici aux 6 espèces les plus communes en Auvergne (Pinson des arbres excepté) :
Pour le Pinson des arbres, on se reportera au diaporama détaillé sur 10 espèces communes en Auvergne.
Rappel : Dans ce qui suit, on se limite aux 6 fringillidés communs en Auvergne suivants : Verdier d'Europe, Chardonneret élégant, Linotte mélodieuse, Serin cini, Gros-bec casse-noyaux et Tarin des Aulnes ; pour le Pinson des arbres, on se reportera au diaporama détaillé sur 10 espèces communes en Auvergne.
Après rappel de quelques particularités de l'espèce (abondance, milieux de prédilection, statut en Auvergne, régime alimentaire, biologie de reproduction, moeurs particulières, identification visuelle, ... etc), on trouvera ci-après pour chacune d'elle, et pour chacun de ses types de manifestation sonore (cri, chant, et même tambour, martellement, pour les pics ...), des échantillons sonores aussi typiques que possible, avec dans l'ordre, pour chacun d'eux :
N.B. Faute de temps, les enregistrements sources n'ont pas été coupés et / ou remontés, ce qui aurait permis d'isoler plus précisément les manifestations sonores ciblées ; à vous de les retrouver : la plupart du temps, c'est la première qu'on entend, mais parfois non ; dans ce cas, fiez-vous à la colonne 'Description', qui liste ces manifestations dans l'ordre d'apparition (Cf. glossaire pour leur nom de code : cr, ch, crch, t, m).
Signification des codes et abréviations utilisés dans la colonne "Description" des tableaux ci-après (N.B. Cliquez sur les '?' dans l'entête de cette colonne pour revenir directement ici si vous avez un trou de mémoire ;-).
Commun, présent partout à proximité de l'homme où il trouve les arbres et buissons à feuillage dense qu'il apprécie pour nicher (parcs, vergers, arbres d'alignement, haies taillées, ...) avec une forte prédilection pour les feuillages persistants, tels ceux des (faux-)cyprès, thuyas et autres charmilles ; en ville ou dans les villages ; plutôt à basse et moyenne altitude. Plus sporadique à distance des habitations, mais pas absent (lisières de forêts mixtes ou de conifères, ...).
Plus ou moins sédentaires ou erratiques hors de la saison de reproduction, les populations locales sont probablement mêlées en hiver de migrateurs plus nordiques ou orientaux ...
Dans nos contrées, 1ère ponte à partir de fin avril (parfois plus tôt en ville), incubation de l'ordre de 2 semaines, de même que l'élevage ; seconde ponte très régulière à suivre, et souvent même une troisième, en juillet. Les jeunes restent plusieurs semaines avec leur parents, et leur peu de discrétion les signale facilement (Cf. plus bas les cris des juvéniles envolés) !
Une étude anglaise a relevé qu'un tiers des mâles ne se reproduit pas, et qu'un autre quart est polygame (surtout bigame, mais parfois plus !).
Régime alimentaire presqu'uniquement granivore, des plus petites graines (crucifères, séneçons, ...) jusqu'aux samares des érables, frênes, et aux graines d'épicéa, en passant par les céréales cultivées, les gousses et autres "emballages" de ces graines étant épluchés et ouverts avec facilité ; tout cela ramassé à terre, sur les plantes ou cueilli à même les arbres. Et aussi quelques petits insectes et araignées en début d'élevage des poussins.
Comme pour le Chardonneret, le programme STOC-EPS signale un déclin important depuis 30 ans en France, avec une perte de 35 à 45% des effectifs ; au Royaume-Uni, après une augmentation, on observe une forte baisse depuis le milieu des années 2000, avec environ 70% de pertes ; en Auvergne, on enregistre aussi une baisse moins dramatique, de 16%, depuis le début des années 2000 ; l'espèce semble cependant stable à légèrement en baisse à l'échelle européenne.
Identification :
Références spécifiques :
Début des chants en février, fin assez tard en août.
Comme chez le Serin cini, le chant est assez souvent émis en vol papillonnant, où le mâle égrène des phrases tout en zigzagant au dessus de son territoire les ailes bien déployées, probablement de manière à bien exhiber son "miroir" jaune.
Les phrases de chant sont presque toujours un assemblage simple de quelques répétitions des motifs typiques du répertoire (assez limité) :
Parfois, un seul de ces motifs est répété longuement, parfois l'artiste est plus inspiré et "multiplie" les variations, limitées toutefois en général au nombre de notes répétées, au nombre de répétitions successives de chaque série, et à l'agencemet des motifs.
Plus rarement, on peut entendre des tentatives probables (mais moyennement convaincantes) d'imitation de cris et de bribes de chant d'autres passereaux (Pinson des arbres, Accenteur mouchet, Bergeronnette grise, ... etc).
Confusions possibles :
Enregistrement |
Description (?) |
Autres espèces |
Source |
---|---|---|---|
ch dududu typ | XC129822 | ||
ch dzzz elec typ court | XC349909 | ||
ch dzzz elec typ long | XC406556 | ||
ch dzzz elec tududu tididi | XC384224 | ||
ch tududu dzzz elec cr tudu envol | XC367534 | ||
ch tuitui tididi tududu imit prob PinArb | XC129823 | ||
ch atyp imit prob PinArbAccMouMerNoiBerGri | XC327926 | ||
cr tudu vol typ ch elec zieee typ | XC336299 |
Répertoire habituellement limité à 3 types de cris :
Les poussins au nid semblent émettre une sorte de stridulation d'insecte continue, scandée et aiguë.
Enregistrement |
Description (?) |
Autres espèces |
Source |
---|---|---|---|
cr al extr tzuiiii typ serpent au nid Tunisie | XC244377 | ||
cr al tchuii typ chat | XC253456 | ||
cr dziu jvq typ | XC188940 | ||
cr tudu vol typ ch elec zieee typ | XC336299 | ||
cr tudu vol typ debruit deter | XC202317 | ||
cr dziu jvq tududu ad | XC127741 | ||
cr pul au nid | XC179161 | ||
cr thiu thiuuiii inq | XC350649 | ||
ch tududu dzzz elec cr tudu envol | XC367534 |
Oiseau des milieux assez ouverts, avec au moins quelques grands arbres par-ci par-là, et une certaine densité d'arbres plus petits, ou de grands arbustes, de grosses haies, mais surtout abondance de surfaces à végétation herbacée plus ou moins libre où abondent ses plantes nourricières (friches, bernes et bandes délaissées, jardins et vergers peu entretenus, ... etc), le Chardonneret vit la plupart du temps à proximité des habitations, dans les hameaux et villages, mais aussi en périphérie des villes ; et plutôt à basse et moyenne altitude. Plus sporadique à distance des habitations, même si ses expéditions quotidiennes l'entraînent souvent à quelque distance dans la campagne ouverte environnante.
Plus ou moins migrateur vers le sud et l'ouest de l'Europe et même le Maroc, selon la clémence moyenne du climat local (80% de migrateurs en Angleterre, par ex.), il est aussi, en plus faibles effectifs, semi-sédentaire et erratique en dehors de la saison de reproduction. Les juvéniles d'abord, puis des familles avec adultes plus tard, s'assemblent rapidement dès juillet en troupes bruyantes et vagabondes.
Première ponte en mai (parfois fin avril), incubation de l'ordre de 2 semaines, de même que l'élevage ; seconde ponte à suivre, en juin-juillet ; la troisième ponte régulière n'est pas certaine ; mais la saison de reproduction est souvent plus "chaotique", à cause des destructions fréquentes des nichées (75% dans une étude allemande) par les prédateurs (corvidés à 75% dans la même étude), intempéries, ... etc. Car le nid très soigné est le plus souvent placé en bout de branche, au dessus du vide, en situation exposée au vent, bien dissimulé au début, mais parfois de moins en moins à mesure que les 3-4 poussins prennent du poids (obs. pers.).
Les jeunes restent plusieurs semaines avec leur parents, restent même parfois avec eux pendant la seconde nichée, et leurs quémandes incessantes les signale facilement (Cf. plus bas les cris des juvéniles envolés) ! Ils conservent d'ailleurs ces cris plus tard jusqu'en automne au moins, même indépendants.
Les nids sont parfois proches les uns des autres, l'espèce n'étant guère territoriale.
Régime alimentaire presqu'uniquement granivore, le plus souvent de petites graines (crucifères, pissenlits, séneçons, chicorée, laiterons, chardons divers de toutes tailles, bardanes, armoises, renouées, ... etc), mais parfois plus grosses (colza, tournesol, ... etc) ; tout cela extrait directement sur les plantes porteuses, éventuellement courbées jusqu'au sol si elle ne peuvent supporter le pillard, ou au prix d'accrobaties souvent dignes des mésanges. Egalement quelques petits insectes lors de l'élevage des poussins.
Le programme STOC-EPS signale un fort déclin depuis 30 ans en France, avec une perte de 30 à 50% des effectifs ont ainsi disparu, probablement au moins en partie à cause des herbicides décimant les "mauvaises" herbes nourricières ; en Auvergne, on enregistre une baisse similaire de 45% des effectifs depuis le début des années 2000 ; à l'échelle européenne, il est pourtant en progression, et très fortement au Royaume-Uni (+150% en 25 ans).
Identification :
Références spécifiques :
Début des chants en février-mars, fin assez tard en août, le plus souvent posé.
La description du chant n'est pas simple, mais laissons parler Paul Géroudet : "Le chant est moins une mélodie qu'un babil animé, composé de cris répétés et de leurs variations, avec l'adjonction de roulades et de trilles, le tout enchaîné rapidement sur une tonalité aiguë et en strophes de longueur inégale, d'une grande variété".
Une grande variété due à un répertoire de motifs et de variations plus étendu que chez le Verdier, ce qui multiplie d'autant les combinaisons possibles, à une plus grande vitesse d'exécution, et à un recours bien plus limité aux répétitions ... trois caractéristiques qui rendent plus difficile l'analyse par un auditeur humain.
Au milieu de ces phrases trop rapides et variées, évoquant gaiement le clair cliquetis métallique d'un trousseau de clés, ou d'un chapelet de clochettes, on peut tout de même repérer des motifs et des notes tout à fait caractéristiques de l'espèce (classés ci-après approximativement du plus au moins fréquent) :
Tous les individus ne sont pas aussi inventifs : beaucoup répètent très souvent, avec peu de variations, des phrases très similaires (mais qui leur sont relativement propres).
Autre caractéristique notable, qui permet d'éviter la confusion avec la Linotte, ce cliquetis métallique cristallin et ses fioritures variées ne sont pas du tout superposées à un fond plus ou moins continu "occupant le temps", mais sont bien plutôt émis de manière déliée, articulée, les notes étant clairement séparées par des silences nets (même si souvent très courts).
Notons enfin que le Chardonneret chante parfois "en choeur" avec ses congénères au sein des troupes qui s'assemblent à partir de l'été, et il n'est pas rare d'entendre ces "chants communautaires" plutôt doux dans les arbres qui bordent des chaumes ou des parcelles en attente de quelque opération agricole après la récolte ; la superposition des chants de plusieurs individus donne alors une impression de méli-mélo continu et indescriptible ; c'est en fait assez aigu, "métallique" et cliquetant, et puis on peut facilement distinguer de-ci de-là, à la faveur d'un relatif silence, un motif ou une note caractéristique de l'espèce.
Confusions possibles : voir plus loin la Linotte mélodieuse dont les chants et cris sont décrits par comparaison au Chardonneret !
Enregistrement |
Description (?) |
Autres espèces |
Source |
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ch typ | XC77547 | ||
ch typ | XC292577 | ||
ch typ deter | XC101121 | ||
ch 2 ind rapide varie | XC127439 | ||
ch comm cr trrzz dortoir | XC41064 | ||
ch comm gagn | XC351700 |
En majorité, les cris de l'espèce sont en fait des variantes plus stéréotypées des motifs et notes composant les phrases du chant ; listons les plus courants et "diagnostiques" sur le terrain :
Remarque : La traduction des cris en onomatopées a ses limites déjà évoquées, mais avec le Chardonneret, les consonnes semblent encore plus difficiles à définir ; à vous de trouver celles qui vous conviennent le mieux ci-dessus en affinant l'analyse auditive ...
Enregistrement |
Description (?) |
Autres espèces |
Source |
---|---|---|---|
cr duiii typ inq debruit deter | XC367412 | ||
cr pupit pipipit typ trrzz typ querelle | XC383500 | ||
cr tivit tuvut tuvit typ en vol | XC112620 | ||
cr tivit typ tivuvit en vol | XC380766 | ||
cr trrzz typ querelles douces 23 ind dortoir fph deter | XC360717 | ||
cr tsipit tsipipit typ jvq 1 ind isole | XC266493 | ||
cr dzuiii al fph | XC363319 | ||
cr pipipi tititi jvq | XC112805 | ||
cr pupipit liq | XC349911 | ||
cr pupit tuiii debruit deter | XC378401 | ||
cr pupupit tizuu | XC145542 | ||
cr tsi pit pul au nid | XC326189 | ||
ch comm cr trrzz dortoir | XC41064 |
La Linotte mélodieuse fréquente à toutes les altitudes les milieux ouverts où la végétation herbacée plus ou moins libre lui fournit les graines en tous genres dont elle a besoin (même grande variété que chez le Chardonneret), et où elle peut trouver au moins quelques buissons pour cacher son nid au printemps ; plus campagnarde que le Chardonneret, elle évite plutôt le coeur des villes et les massifs forestiers denses, et se trouve donc essentiellement dans les milieux agricoles, avec une forte prédilection pour les milieux cultivés (plantes adventices !).
Ou plutôt "se trouvait", car le programme STOC-EPS signale un très fort déclin depuis 30 ans en France, avec une perte de 70% des effectifs, tout comme en Europe en général ; au Royaume-Uni cependant, la tendance est à la stabilisation depuis 25 ans, de même que plus récemment à l'échelle de l'Europe ; en Auvergne, la Linotte n'est pas rare, mais elle n'est nulle part abondante, et - même attentif - on peut parfois passer plusieurs heures en campagne sans la contacter.
Comme le Chardonneret, plus ou moins migratrice vers le sud et l'ouest de l'Europe et même le Magreb, selon la clémence du climat des secteurs où elle s'est reproduite, elle est aussi, en plus faibles effectifs chez nous (5 à 10 fois moins de données entre novembre et février), semi-sédentaire et erratique en dehors de la saison de reproduction, à moyenne altitude.
Peu territoriale comme le Chardonneret, la Linotte peut même se révéler semi-coloniale, avec des nids parfois peu éloignés les uns des autres, sans grandes querelles semble-t-il, les mâles chantant par ailleurs un peu partout, même à certaine distance du nid. Ces concentrations peuvent donner une impression d'abondance, mais laissent d'autres secteurs - pourtant favorables en apparence - complètement vides !
Première ponte en mai (parfois fin avril ou plus tôt dans le midi), incubation de l'ordre de 2 semaines, de même que l'élevage ; seconde ponte à suivre, en mai-juin-juillet. Les familles quittent le secteur du nid assez rapidement dès la fin juillet ou début août, et s'assemblent alors en petites troupes erratiques, préfigurant les bandes plus importantes en automne.
Le nid est le plus souvent installé assez bas, par ex. dans un buisson, un arbuste taillé, un jeune conifère ... en situation assez souvent exposée, d'autant plus que le couple constructeur ne se cache guère pendant les travaux (d'où sans doute le nom de l'espèce) ; ce qui fait qu'une bonne proportion des nichées est détruite par les prédateurs et les intempéries (entre 45 et 70% selon plusieurs études), et que les pontes de remplacement sont courantes.
Les jeunes restent environ 2 semaines avec leur parents nourriciers, les accompagnant bruyamment sur les sites de gagnage (Cf. plus bas les cris des juvéniles envolés).
Régime alimentaire quasi-exclusivement granivore, très similaire au Chardonneret semble-t-il, mais les graines sont beaucoup plus récoltées à terre : la Linotte est la plus terrestre de nos fringilles communs !
Identification :
Références spécifiques :
Début des chants en mars-avril, fin assez tard en août (on peut l'entendre aussi en toute saison, quoique moins fréquemment, mais alors plutôt par bribes ou courtes phrases) ; le plus souvent au posé, mais parfois aussi en vol.
Encore plus que pour le Chardonneret, la description du chant n'est pas simple : ne portant pas très loin par son volume modeste et son ton peu véhément, c'est un babil plutôt doux, mais très dynamique, plus rapide, moins "heurté" et plus continu que celui du Chardonneret, "occupant plus le temps" par une quasi-absence de réels silences (même très courts) dans les tirades, et "moins l'espace spectral", la plupart des notes restant dans une bande de fréquences plus réduite.
Et point non plus de cliquetis métallique articulé et cristallin chez la Linotte !
La variété des notes et des motifs est également grande, mais on trouve rarement des motifs "claquants" (courts, détachés, à attaque et terminaison nettes) ou des crécelles très rêches du type de ceux du Chardonneret ; ce sont plutôt des trilles et roulades douces, très rapides, et des notes allongées, souvent flûtées, délicatements modulées et zézayées en même temps : chez la Linotte, le "z" et le "d" conviennent beaucoup mieux que les "t" et "c" du Chardonneret pour "consonner" les notes ; côté voyelles, outre ce côté souvent flûté, les modulations aiguës très rapides, à peine perceptibles tellement elles sont courtes (retour rapide au plus "grave") produisent un timbre "couinant" typique de l'espèce et absent chez le Chardonneret.
Quelques trilles, roulades, motifs et notes modulées caractéristiques de l'espèce, qui se détachent" du babil rapide et complexe habituel (du plus au moins fréquent) :
Par exclusion, pas de crécelles sèches "trzzz" traînantes ou "trzz trzz trzz" en séries, typiques du Chardonneret.
Et encore plus que le Chardonneret, la Linotte chante assez souvent "en choeur" avec ses congénères, au sein des rassemblements post-nuptiaux qu'on rencontre dès l'été dans les arbres bordant les chaumes après la récolte ; là aussi, cela donne un babil continu "en bouillie" très rapide (encore plus) et complexe, mais plus doux que chez le Chardonneret, pas métallique, pas cliquetant du tout, constitué d'un fond où dominent de multiples trilles typiques nasales "tiocdiodioc..." entremêlées, et, par-ci par-là, de motifs, trilles, roulades ou notes caractéristiques qui "surnagent". Attention toutefois, des chardonnerets se mêlent assez souvent à la fête : chercher les crécelles "sèches" "trzzz" et les cliquetis métalliques (Cf. enregistrement XC359328) !
Enregistrement |
Description (?) |
Autres espèces |
Source |
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ch typ court drzu tioc tuiu pipipi drzz | XC292580 | ||
ch typ long tioc touhu drzz fph | XC270313 | ||
ch typ tititi tioc dzru fph | XC262721 | ||
ch comm babil gagn fph | XC359328 | ||
ch comm | XC358793 | ||
cr zriuuu roule ch varie fph deter | XC362709 |
Comme chez le Chardonneret, les cris de l'espèce sont en fait des variantes isolées et plus appuyées, sans doute plus stéréotypées, des éléments principaux et caractéristiques du chant :
Enregistrement |
Description (?) |
Autres espèces |
Source |
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cr diuc vol typ | XC400025 | ||
cr jvq typ ad fph | XC107692 | ||
cr tiododoc typ pose | XC310382 | ||
cr tziuc vol typ | XC161921 | ||
cr dzruhiiir roule fph deter | XC362713 | ||
cr inq dziiuu Russie | XC310151 | ||
cr jvq fph | XC339665 | ||
cr zriuuu roule ch varie fph deter | XC362709 |
D'origine méditérranéenne, le Serin cini apprécie les milieux semi-ouverts ensoleillés et secs de basse et moyenne altitude, avec une alternance de buissons, broussailles, maquis, de bois pas trop denses avec quelques conifères si possible, et de secteurs plus herbacés (chemins, prés, clairières, jardin, bernes des cultures, ...).
Plus au nord, comme en Auvergne, ou plus haut en altitude, il ne se trouve plus guère qu'au voisinage de l'homme, dans les villes, villages et périphéries habitées (parcs, vergers, zones pavillonnaires, ...), et se montre bien plus sporadique à distance des habitations, sans être totalement absent (lisières de forêts mixtes ou de conifères ...).
En Auvergne, 1ère ponte probablement à partir de fin avril - début mai (peut-être plus tôt en ville), incubation de l'ordre de 2 semaines, de même que l'élevage ; seconde ponte très régulière à suivre, plutôt en juin ; une troisième ponte est possible en juillet-août ; mais de nombreuses nichées sont détruites (prédateurs corvidés, ...) ou échouent (intempéries, sêcheresse, chaleur ...), et sont remplacées, ce qui complique souvent la chronologie.
Le nid est très souvent installé dans un conifère, autochtone ou exotique, mais aussi dans un arbre fruitier.
A la différence du Chardonneret ou de la Linotte, le Cini défend clairement un territoire de nidification contre les mâles concurrents, d'une surface de qq centaines à qq milliers de mètres carrés en général (secteur probablement circonscrit aux limites du peu discret vol nuptial du mâle, une habitude partagée avec le Verdier).
Les jeunes restent 1 ou 2 semaines avec leur parents, quémandant sans cesse et peu discrètement (Cf. plus bas les cris typiques des juvéniles envolés), avant de s'émanciper et de mener une vie errante en petits groupes mobiles, bientôt rejoints par les adultes une fois leur dernière nichée élevée, exploitant les productions de graines là où et quand elles se présentent durant l'été et le début de l'automne, souvent mêlés, mais de manière assez discrète, à des groupes plus nombreux de chardonnerets, linottes ou verdiers.
Normalement migrateur vers le pourtour méditérrannéen en automne, après l'erratisme communautaire estival, le Serin cini semble hiverner de plus en plus dans le sud et l'ouest de la France, lorsque le climat de l'année le permet, même si c'est en effectifs assez réduits ; en Auvergne, l'hivernage est régulier à basse altitude, entre Clermont et Issoire, rare ailleurs.
Régime alimentaire presqu'uniquement granivore, concentré sur les plus petites graines des plantes sauvages et des cultures "montées" (séneçons, mouron, plantains, graminées, armoise, crucifères, ...) ; quelques bourgeons aussi, et en hiver, parfois aussi les graines des bouleaux et aulnes. Et aussi quelques petits insectes (pucerons, ...) lors de l'élevage des poussins.
Aussi le voit-on se nourrir la plupart du temps à terre ou à faible hauteur.
Comme pour le Chardonneret, le programme STOC-EPS signale un déclin net depuis 30 ans en France, avec une perte de 40 à 55% des effectifs, tout comme en Auvergne depuis le début des années 2000 (-40%) ; à l'échelle européenne, la baisse est similaire depuis les années 80, mais semble s'être arrêtée, voire légèrement inversée assez récemment (N.B. Le Cini ne niche pas au Royaume-Uni). Le réchauffement climatique en cours compenserait-il maintenant, ironie de l'histoire, l'action délétère et généralisée des herbicides sur ses plantes nourricières ?
Identification :
Références spécifiques :
Les chants débutent en avril, et se terminent en juillet-août, avec la dernière nichée ; mais on peut les entendre sporadiquement en toutes saisons, si la météo est favorable.
Comme chez le Verdier, le chant est assez souvent émis en vol papillonnant au dessus du territoire de nidification, le chanteur zigzagant à 10 ou 20m de hauteur en battant lentement l'air de ses ailes bien étalées ; mais aussi souvent au posé, depuis un perchoir élevé, typiquement une antenne de télévision ou un fil électrique au voisinage des habitations, mais aussi le sommet d'un grand conifère ... etc.
Une phrase de chant est de manière très stéréotypées constituée en général par l'enchaînement :
Chaque phrase dure ainsi quelques secondes : typiquement 5 à 8, parfois moins, parfois plus, et le mâle les enchaîne ainsi sans discontinuer pendant de longs moments ensoleillés.
Pour l'anecdote (peu d'intérêt sur le terrain), un sonagramme (ou spectrogramme) permet de dépasser notre impossibilité à distinguer les détails de ces fameuses ritournelles infernales (trop rapides pour notre cerveau), et de constater qu'elles sont en fait un enchaînement bien articulé de notes ultra-courtes (1/40ème à 1/20ème de s) mais fortement modulées (pas si monocordes que cela, donc), saupoudré de qq trilles variées et très courtes (de l'ordre d'1/10ème de s) ; c'est la très grande vitesse d'exécution qui nous empèche d'entendre la totalité de ces détails pourtant bien présents.
Enregistrement |
Description (?) |
Autres espèces |
Source |
---|---|---|---|
ch typ | XC364877 | ||
ch typ fph deter | XC183091 | ||
ch court fph deter | XC106546 |
Le répertoire des cris est très limité, et a déjà été presque complètement décrit, puisqu'il est presque entièrement inclus dans l'ensemble des éléments de base du chant :
Comme chez le Verdier, les poussins au nid émettent une stridulation sur-aiguë et continue, scandée différemment, mais il est difficile de généraliser à partir de si peu d'enregistrements.
Enregistrement |
Description (?) |
Autres espèces |
Source |
---|---|---|---|
cr jvq typ tsisi incess | XC143997 | ||
cr tvivivi vol typ fph deter | XC147109 | ||
cr tzuiii al typ | XC225354 | ||
cr tzuiii inq typ fph deter | XC372542 | ||
cr jq | XC322616 | ||
cr pul au nid nour | XC171224 | ||
cr tvivivi inq | XC312580 | ||
cr tvivivi tzuiii inq cp | XC325402 |
Commun (mais jamais abondant) et assez bien réparti à basse et moyenne altitude en Auvergne, le Grosbec est un forestier qui ne dédaigne toutefois pas les boisements moins denses ou même le bocage serré à grands arbres, quand ce n'est pas quelques bosquets épars ou quelques peupleraies au voisinage d'une belle ripisylve. On trouve donc ses meilleures densités dans les chênaies-charmaies de l'Allier et du Puy-de-Dôme, et dans les chênaies variées et plus ou moins morcelées des Combrailles et du Cantal ; plus en altitude, il évite les boisements de conifères, et se cantonne donc dans les feuillus, et dans les hêtraies en particulier.
Mais en aucun de ces lieux il ne se fait remarquer, et si l'on n'est pas familier de ses cris suraigus, on peut aisément ignorer sa présence discrète, même dans les secteurs où il niche régulièrement.
En hiver, il se fait moins discret en apparaissant parfois en nombres à nos mangeoires bien garnies ; mais l'essentiel des effectifs reste "dans l'ombre", exploitant en petites bandes, à toutes les altitudes cette fois, même dans la neige, les bois de feuillus et les vergers, à la recherche de noyaux et graines tombés au sol. Ces populations sont un mélange de nicheurs locaux semi-sédentaires et erratiques, et de migrateurs venus de contrées plus nordiques ou orientales, et s'étant arrêtés là où d'autres ont continué vers l'Italie, l'Espagne, le Magreb. En automne, certaines années, on observe de véritables "invasions du nord-est", plus modestes, mais comparables à celles d'autres passereaux (Pinson du nord, Mésanges, Bouvreuil, Casse-noix moucheté, Geai ...), probablement liées à de mauvaises fructifications de certaines essences nourricières.
En Auvergne, la 1ère ponte a lieu à partir de fin avril à basse altitude (après des parades où la femelle se comporte souvent comme un juvénile, quémandant en criant, les ailes frémissantes, une offrande de nourriture au mâle, probablement avant un accouplement) ; comme chez les autres fringilles, l'incubation et l'élevage durent chacun environ 2 semaines. Une seconde ponte est probablement assez régulière, en témoignent les données de juvéniles fraîchement envolés en juillet et même août, trop tardives pour correspondre à des pontes de remplacement.
Découvrir un nid demande beaucoup de patience et de prudence (ou alors énormément de chance) tant l'espèce est farouche et discrète à partir des débuts de la construction du nid jusqu'à l'envol des juvéniles.
Ces derniers semblent suivre longtemps leur parents (probablement tout l'été, à moins que la 2nde nichée ne soit plus fréquente qu'il n'y paraît), et d'une manière particulièrement bruyante dans les 2 premières semaines environ, dans d'incessantes poursuites agrémentées de force cris de quémandes (Cf. plus bas les cris des juvéniles envolés) !
Au Royaume-Uni, en Allemagne, aux Pays-Bas et ailleurs en Europe, on a observé des colonies lâches où quelques couples nichent sans heurt dans un secteur assez restreint, et collaborent à "l'expulsion" lorsqu'un prédateur se présente.
Le régime alimentaire du Grosbec est très largement tourné vers les graines de taille respectable, et en particulier les amandes des noyaux de nombreux fruits : cerises, merises, prunelles, prunes, olives, fruits des if ... etc, dont il dédaigne la pulpe (!) ; les samares en tous genres sont également très appréciées : érables, frêne, charme, ... ainsi qu'une pléthore d'autres graines à "coque" plus ou moins dure : tilleuls, hêtre, églantier ... D'autres graines plus petites de diverses plantes sont aussi consommées.
Comme chez les autres fringilles, divers bourgeons entrent également au menu à la saison, et le tournesol distribué au mangeoires hivernales est loin d'être méprisé ! Enfin, et peut-être un peu plus que ses cousins conirostres, le Grosbec utilise aussi des insectes, parfois de bonne taille, ainsi que des chenilles ; et pas uniquement pour nourrir ses poussins.
A l'inverse des autres fringilles (peut-être grâce à ses moeurs plus forestières, et à son peu de dépendance aux graines des plantes adventices des cultures ?), le Grosbec se porte bien en France et Europe, avec des augmentations de 20 à 50% relevées depuis le début des années 2000, confirmant les tendances antérieures (moins étayées) ; en Auvergne, c'est l'inverse, avec une baisse de 40% selon l'indicateur STOC-EPS, mais cette tendance est statistiquement "fragile", vu le faible nombre de données de cette espèce si discrète. Ajoutons enfin que l'espèce est sujette à de forte variations inter-annuelles.
Identification :
Références spécifiques :
Le chant du Grosbec passe souvent inaperçu, comme ses cris d'ailleurs ; parce qu'il est, comme eux, peu sonore, très haut perché et apparamment peu structuré en phrases reconnaissables, se distinguant ainsi difficilement dans les concerts même peu fournis en autres espèces du début du printemps.
En fait, ce chant est bien constitué de séries de notes enchaînées, mais le volume faible de beaucoup d'entre elles, le caractère sur-aigu d'autres, et encore la distance à laquelle on écoute habituellement ce chanteur farouche ... font qu'on n'en entend qu'une petite partie ! (souvenez-vous, les sons très aigus s'atténuent très vite avec la distance)
Pour vous en persuader, écoutez l'enregistrement XC197891 dans le tableau ci-dessous : de près, on entend beaucoup plus de choses !
De loin en revanche - la situation d'écoute habituelle dans les faits - il ne reste généralement que 3 types de notes qui arrivent à nos oreilles, dans un enchaînement certes heurté et cahotique, sans rythme clair, mais tout de même assez "tenu" pour constituer des "phrases".
Ces 3 types de notes ressemblent fortement - ô surprise - aux cris de l'espèce :
Le reste nous restera presque toujours inaccessible (trop faible, trop peu portant) :
Au total, ce mélange décousu mais relativement rythmé de notes très aiguës peut faire penser aux grincements métalliques d'une usine désaffectée sous le vent, ou d'une chaîne de vélo mal graissée (associée à un coup de pédale pas très affirmé toutefois ;-).
Enregistrement |
Description (?) |
Autres espèces |
Source |
---|---|---|---|
ch typ | XC213839 | ||
ch typ de loin | XC357936 | ||
ch debruit deter | XC98704 | ||
ch debruit fph deter | XC363825 | ||
ch excite ailes tres proche | XC197891 |
Le répertoire des adultes se réduit généralement à 2 cris :
Les juvéniles envolés, comme d'autres jeunes fringilles, harcèlent leurs parents pendant 1 ou 2 semaines après l'envol, quémandant sans cesse de la nourriture en émettant des séries de "ksî" légèrement montants, très aigus, proches du "psîé" des adultes, et tout aussi sonores ; selon l'âge des jeunes, et leur faim sans doute, ces cris sont plus ou moins rapprochés, typiquement d'environ 1 toutes les 3 s pour des individus à peine volants, jusqu'à 3 par s lors des poursuites ... sachant que souvent 2 ou 3 des jeunes de la fratrie crient en même temps !
Si on a la chance de les approcher suffisamment, on entendra aussi des "tchuî" bas, mats, peu sonores, entre les "ksî" ...
Enregistrement |
Description (?) |
Autres espèces |
Source |
---|---|---|---|
cr jvq typ suede | XC27103 | ||
cr psii vol typ | XC391605 | ||
cr pxt psii pose typ | XC143977 | ||
cr jvq suede fph | XC27102 | ||
cr psii pose vol 2 ind fph deter | XC406560 | ||
cr tsitsi prob fem parade | XC314606 |
En France, le Tarin des Aulnes est rare au printemps : il ne se reproduit régulièrement que dans les Pyrénées, le nord des Alpes, le Jura et les Vosges, plus récemment dans les Ardennes, et en petits effectifs dans l'est du massif central, peut-être en lien avec les plantations massives de sapins et d'épicéas à partir des années 1970 ; mais c'est toujours de manière sporadique et fortement variable, parfois en abondance localement une année, puis totalement absent les suivantes ; il ne niche plus en Corse depuis les années 1990 ; en Auvergne, on le trouve de-ci de-là nicheur probable dans les Monts Dômes, le Sancy, les Monts du Cantal et du Forez, le Mézenc, mais il est toujours très localisé ; ailleurs en France, on note depuis quelques années des installations de quelques couples à basse altitude, dans plusieurs régions éloignées les unes des autres.
Cette répartition sporadique est aussi la règle en Europe "méridionale" (Balkans par ex.), en Allemagne aussi ; mais cette espèce de la taïga est bien plus abondante et répandue en Scandinavie, dans l'Oural, en Sibérie occidentale, ainsi qu'à l'autre extrémité de l'Asie, en Sibérie orientale, et même au nord du Japon, quoique moins densément.
Le Tarin des Aulnes est inféodé en saison de nidification aux forêts de conifères, de montagne chez nous : c'est qu'il nourrit en partie ses poussins avec leurs graines (épicéas, sapins, mélèzes, ...).
En automne et en hiver au contraire, il est présent partout en Europe occidentale au moins, les populations nordiques hivernant en nombres en Europe du sud-ouest ; on peut alors l'apercevoir en petites bandes se nourrissant activement et avec force acrobaties, comme les mésanges, le plus souvent dans les aulnes et les bouleaux, épluchant à même l'arbre les fruits sèches et ligneuses des aulnes ou les chatons des bouleaux ; à moins que ce ne soit sur une mangeoire bien garnie de graines de tournesol !
En France, l'espèce est difficile à cerner en saison de reproduction : les nicheurs locaux se reproduisent parfois très tôt (pontes possibles dès début mars), lorsque les fructifications des conifères sont abondantes, et ils côtoient alors les migrateurs en chemin vers leur coin de taïga, où ils ne nicheront qu'un bon mois plus tard ; le baguage montre par ailleurs que certains populations ou individus peuvent nicher dans des régions très éloignées d'une année sur l'autre.
Comme chez les autres fringilles, l'incubation et l'élevage durent chacun environ 2 semaines ; une seconde ponte est possible, selon les années et les populations, mais elle est difficile à observer. Comme la première d'ailleurs, les nids étant souvent à grande hauteur et à l'abri de tout regard, bien cachés dans les conifères, et protégés des curieux par la prudence des adultes. Notons enfin que le Tarin des aulnes niche souvent en petites colonies lâches, sans heurts territoriaux, même quand les nids sont séparés de peu de distance.
En dehors des graines de conifères, de bouleaux ou d'aulnes, l'espèce consomme également les semences de toutes sortes de plantes, commes les autres fringilles, au hasard des fructifications rencontrées lors de ses périgrinations quotidiennes ; ainsi que divers bourgeons, et aussi parfois quelques petits insectes et araignées.
La petite population nicheuse française (moins de 5000 couples) semble globalement en déclin modéré depuis 40 ans, mais localement, les choses sont moins claires, avec des augmentations apparentes par endroits (nord des Alpes) et des diminutions ailleurs (Pyrénées), sans qu'on sache toujours si ces changements sont bien réels ou simplement dus à un effort de prospection irrégulier, l'espèce étant en outre particulièrement difficile à suivre.
La population hivernale est difficile à mesurer, mais compte beaucoup plus d'individus que la population nicheuse ; elle est par ailleurs très fluctuante d'une année sur l'autre, en lien avec les fortes variations inter-annuelles du succès de reproduction des populations scandinaves et ouest sibériennes ... celles qui viennent passer l'hiver en France et dans le reste du sud-ouest de l'Europe.
Identification :
Références spécifiques :
Sous réserve, description uniquement basée sur les enregistrements ci-dessous et d'autres trouvés sur xeno-canto.org en les supposant représentatifs ; je n'ai jamais entendu le chant nuptial sur le terrain ; si vous en êtes familier, n'hésitez pas à me contacter pour amélioration :-)
Chant nuptial :
En automne-hiver, on entend assez couramment un "chant communautaire", émis en choeur par plusieurs - voire de nombreux - individus, alors qu'ils sont en train de se nourrir activement dans des bouleaux ou des aulnes : il ressemble sans doute beaucoup au chant nuptial, en moins mélodieux, plus chuchoté toutefois ; mais le nombre des interprètes donne souvent une impression de bouillie très aiguë et impossible à décortiquer, même si on y repère de temps en temps des "crécelles" "dweïzzzz" nasillardes et couinantes. Pour mémoire, la Linotte et le Chardonneret se livrent également à ce genre d'exercice (comme le Sansonnet et la Grive mauvis, d'ailleurs). C'est le seul "chant" qu'on entendra la plupart du temps en Auvergne (à moins de fréquenter les petits noyaux de nicheurs évoqués ci-dessus).
Enregistrement |
Description (?) |
Autres espèces |
Source |
---|---|---|---|
ch ailes | XC215719 | ||
ch | XC205674 | ||
ch | XC355934 | ||
ch imit MesHupGriMusSitTorPicNoi | XC263920 | ||
ch imit PinNorMesChaGriMusMesHup | XC128821 | ||
ch imit PinNorMesHupSitTorPicEpeMesBor | XC97408 | ||
ch comm dortoir fph | XC404965 | ||
ch comm mangeoire | XC78949 | ||
ch comm petite bande | XC346376 | ||
ch comm petite bande | XC91163 | ||
ch tril atyp auvergne | XC457525 |
Sous réserve, encore plus que pour le chant : je ne connais vraiment que les cris hivernaux de l'espèce.
Dans le répertoire très varié de l'espèce, on peut détailler les cris les plus courants :
Enregistrement |
Description (?) |
Autres espèces |
Source |
---|---|---|---|
cr vol tsiiu typ 1 ind | XC42755 | ||
cr vol tsiiu typ petite bande | XC389537 | ||
cr inq dzhuii 1 ind fph | XC112611 | ||
cr jvq tsiii Norvege fph deter | XC263921 | ||
cr psie cr trrk disp cr trrk envol | XC284973 | ||
cr psie cr trrk disp cr trrk envol | XC284973 | ||
cr psie cr trrk disp cr trrk envol | XC284973 | ||
cr triurl russie | XC438271 | ||
cr trrk secs dispute fph deter | XC401745 | ||
cr vol tsiiu 1 ind | XC96978 |
Rien de neuf ici, mais pour chaque type de manifestation sonore (cris, chants, tambour, ...), une présentation en vis à vis des mêmes échantillons sonores pour chaque espèce, avec les mêmes informations, pour pouvoir les comparer plus facilement.
Verdier d'Europe |
Chardonneret élégant |
Linotte mélodieuse |
Serin cini |
Gros-bec casse-noyaux |
Tarin des aulnes |
---|---|---|---|---|---|
(Chloris / Carduelis chloris) | (Carduelis carduelis) | (Linaria / Carduelis cannabina) | (Serinus serinus) | (Coccothraustes coccothraustes) | (Spinus / Carduelis spinus) |
ch dududu typ (?) |
ch typ (?) |
ch typ court drzu tioc tuiu pipipi drzz (?) |
ch typ (?) |
ch typ (?) |
ch ailes (?) |
ch dzzz elec typ court (?) |
ch typ (?) |
ch typ long tioc touhu drzz fph (?) |
ch typ fph deter (?) |
ch typ de loin (?) |
ch (?) |
ch dzzz elec typ long (?) |
ch typ deter (?) |
ch typ tititi tioc dzru fph (?) |
ch court fph deter (?) |
ch debruit deter (?) |
ch (?) |
ch dzzz elec tududu tididi (?) |
ch 2 ind rapide varie (?) |
ch comm babil gagn fph (?) |
ch debruit fph deter (?) |
ch imit MesHupGriMusSitTorPicNoi (?) |
|
ch tududu dzzz elec cr tudu envol (?) |
ch comm cr trrzz dortoir (?) |
ch comm (?) |
ch excite ailes tres proche (?) |
ch imit PinNorMesChaGriMusMesHup (?) |
|
ch tuitui tididi tududu imit prob PinArb (?) |
ch comm gagn (?) |
cr zriuuu roule ch varie fph deter (?) |
ch imit PinNorMesHupSitTorPicEpeMesBor (?) |
||
ch atyp imit prob PinArbAccMouMerNoiBerGri (?) |
ch comm dortoir fph (?) |
||||
cr tudu vol typ ch elec zieee typ (?) |
ch comm mangeoire (?) |
||||
ch comm petite bande (?) |
|||||
ch comm petite bande (?) |
|||||
ch tril atyp auvergne (?) |
Verdier d'Europe |
Chardonneret élégant |
Linotte mélodieuse |
Serin cini |
Gros-bec casse-noyaux |
Tarin des aulnes |
---|---|---|---|---|---|
(Chloris / Carduelis chloris) | (Carduelis carduelis) | (Linaria / Carduelis cannabina) | (Serinus serinus) | (Coccothraustes coccothraustes) | (Spinus / Carduelis spinus) |
cr al extr tzuiiii typ serpent au nid Tunisie (?) |
cr duiii typ inq debruit deter (?) |
cr diuc vol typ (?) |
cr jvq typ tsisi incess (?) |
cr jvq typ suede (?) |
cr vol tsiiu typ 1 ind (?) |
cr al tchuii typ chat (?) |
cr pupit pipipit typ trrzz typ querelle (?) |
cr jvq typ ad fph (?) |
cr tvivivi vol typ fph deter (?) |
cr psii vol typ (?) |
cr vol tsiiu typ petite bande (?) |
cr dziu jvq typ (?) |
cr tivit tuvut tuvit typ en vol (?) |
cr tiododoc typ pose (?) |
cr tzuiii al typ (?) |
cr pxt psii pose typ (?) |
cr inq dzhuii 1 ind fph (?) |
cr tudu vol typ ch elec zieee typ (?) |
cr tivit typ tivuvit en vol (?) |
cr tziuc vol typ (?) |
cr tzuiii inq typ fph deter (?) |
cr jvq suede fph (?) |
cr jvq tsiii Norvege fph deter (?) |
cr tudu vol typ debruit deter (?) |
cr trrzz typ querelles douces 23 ind dortoir fph deter (?) |
cr dzruhiiir roule fph deter (?) |
cr jq (?) |
cr psii pose vol 2 ind fph deter (?) |
cr psie cr trrk disp cr trrk envol (?) |
cr dziu jvq tududu ad (?) |
cr tsipit tsipipit typ jvq 1 ind isole (?) |
cr inq dziiuu Russie (?) |
cr pul au nid nour (?) |
cr tsitsi prob fem parade (?) |
cr psie cr trrk disp cr trrk envol (?) |
cr pul au nid (?) |
cr dzuiii al fph (?) |
cr jvq fph (?) |
cr tvivivi inq (?) |
cr psie cr trrk disp cr trrk envol (?) |
|
cr thiu thiuuiii inq (?) |
cr pipipi tititi jvq (?) |
cr zriuuu roule ch varie fph deter (?) |
cr tvivivi tzuiii inq cp (?) |
cr triurl russie (?) |
|
ch tududu dzzz elec cr tudu envol (?) |
cr pupipit liq (?) |
cr trrk secs dispute fph deter (?) |
|||
cr pupit tuiii debruit deter (?) |
cr vol tsiiu 1 ind (?) |
||||
cr pupupit tizuu (?) |
|||||
cr tsi pit pul au nid (?) |
|||||
ch comm cr trrzz dortoir (?) |
Des quizz progressifs et détaillés sont publiés sur des pages dédiées (cherchez le mot "quiz" sur ma page "Nature").
Ce document est publié sous la licence Creative Commons BY NC SA 4.0 par Jean-Philippe Meuret, LPO Auvergne (75 heures de travail).
Vous pouvez (et même devez ;-) le diffuser sans en demander l'autorisation, à qui vous voulez, dans sa forme originale ou après modifications, par extraits ou dans son intégralité, pourvu que :
Attention cependant aux licences potentiellement plus restrictives :
Un grand et amical merci à Anne et Françoise, qui ont soigneusement pris des notes pendant cette séance en salle du 31 mars 2018 à la Maison des Espaces Naturel de la Comté (Sallèdes), ce qui m'a grandement facilité la tâche pour cette publication, ainsi qu'à tous les "élèves" de la session du 16 février 2019, pour leurs excellentes idées descriptives !
Grand merci aussi aux photographes Monique et Jacques Lombardy, et Jean-Claude Lablanquie, pour leurs très belles photos respectives de Grosbec et de Chardonneret, en haut de page.
Enfin, tous les enregistrements utilisés ici proviennent du site xeno-canto.org : un très grand merci aux ornithologues qui ont bien voulu partager leurs trouvailles et ainsi rendre cette publication possible.
Les 2 photos de Grosbec et de Chardonneret en haut de page sont respectivement de Monique et Jacques Lombardy, et de Jean-Claude Lablanquie (tous droits réservés).
Merci enfin au projet Font Awesome,
qui produit et distribue gratuitement, sous la licence
CC BY 4.0,
des icônes et pictogrammes "trop stylés", dont
,
,
et
,
dont j'ai simplement changé la couleur, noire à l'origine, en vert (forcément).